Déjà des tentatives de fraudes électorales ?

| 26.03.2015
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Déjà des tentatives de fraudes électorales ?
© DR / Autre Presse
Déjà des tentatives de fraudes électorales ?
Une femme du Mouvement du peuple pour le progrès a été interpellée le 24 mars à Ouahigouya pour tentative de fraudes électorales alors qu'elle tentait de faire enrôler des mineurs à l'aide de faux extraits d'acte de naissance. Selon le président de la Commission électorale provinciale indépendante du Yatenga, « nous n'avons aucun doute que c'est une fraude avérée et je pense que c'est à grande échelle parce que nous avons eu un échantillon ». Quand on apprend une telle information rapportée par l'Agence d'information du Burkina (AIB), on ne peut qu'avoir froid au dos. Et demander de ce fait aux autorités de sévir de la plus belle manière. Autrement dit, s'il y a, entre autres, des gens qui travaillent contre la transition, contre l'avenir et contre la paix dans leur pays, ce sont des personnes de ce genre. Aussi, le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, de même que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) doivent monter au créneau pour dénoncer et communiquer fortement sur ce genre de questions qui, d'ores et déjà, portent un coup sérieux au processus électoral à venir.


En effet, quand on sait que ce sont les processus électoraux mal exécutés parce qu'entachés de fraudes, donc non-équitables, non-transparents et non-démocratiques qui conduisent à des crises post-électorales aux conséquences incalculables, on ne peut qu'avoir la main lourde envers de telles personnes. Car ici, il s'agit de l'avenir de tout un pays, de tout un peuple qui est concerné. C'est pourquoi, quand on a l'impression que c'est un événement anodin, on a envie de dire qu'il y a des complicités à quelque part. Si ce n'est donc pas le cas, alors que le gouvernement de la transition prenne très au sérieux cette question de fraudes électorales qui sont en train de s'organiser. Il s'agit ici de dissuader tous ceux ou toutes celles qui, de quelque procédé que ce soit, voudraient saboter les prochaines élections.

Tout le monde est unanime que la première mission de ce gouvernement de la transition, de la transition tout court, est d'organiser des élections présidentielles et législatives inclusives, équitables, transparentes et suffisamment démocratiques. Si par sa propre complaisance ces élections ne se déroulent pas comme prévu, elle aura raté sa mission essentielle. Ainsi, ce sera par sa faute si le Burkina connaît une crise post-électorale. Cette tentative de fraude n'est pas moins grave que le comportement de nos compatriotes qui ont manifesté et séquestré le ministre Barry à Abidjan. Elle n'est pas non plus moins grave que le comportement du Groupe Ouédraogo Boureima qui met sur le marché national des produits à date de péremption falsifiée.

La transition ne doit donc pas donner raison à ceux ou celles qui pensent qu'elle travaille pour faire le lit du pouvoir à un parti ou à un groupe de partis politiques. Ce n'est pas son rôle, encore moins la mission que les Burkinabè lui ont confiée. Michel Kafando le sait très bien. Son Premier ministre Isaac Zida et les membres de son gouvernement aussi. Eux qui ont plus d'intérêt à inscrire leurs noms sur des pages propres de l'histoire du Burkina Faso.

Dabaoué Audrianne KANI

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