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Contentieux électoraux : Le ministre Siméon Sawadogo privilégie les recours légaux

| 29.05.2017
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Contentieux électoraux : Le ministre Siméon Sawadogo privilégie les recours légaux
© Ministère
Contentieux électoraux : Le ministre Siméon Sawadogo privilégie les recours légaux
Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, a fait le tour de certains bureaux de vote, à l’occasion des municipales partielles et complémentaires, hier dimanche 28 mai 2017. Au terme de sa visite à l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, le ministre a invité les partis et formations politiques à recourir au dispositif légal pour régler les potentiels différends.

Les élections municipales partielles et complémentaires d’hier dimanche 28 mai 2017 sont décisives pour l’exécutif burkinabè. C’est ce qui explique la sortie du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, pour constater le déroulement du scrutin. A Ouagadougou, il a visité quelques bureaux de vote à l’arrondissement n°4 (seul arrondissement de la capitale concerné par la reprise des municipales). Pour la tournée, le ministre Siméon Sawadogo était accompagné du gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda et d’autres collaborateurs. Donnant le sens de sa tournée, le ministre Sawadogo a expliqué que «nous avons voulu, au niveau de l’administration centrale, appuyer la CENI (qui reste Commission électorale nationale indépendante, Ndlr) à la manœuvre». A l’entendre, tout se passe bien, sans problème (en termes sécuritaires et de déploiement du matériel), sur l’ensemble des communes concernées par la reprise.

Le ministre a annoncé que dans la soirée d’hier, à partir de 18 heures, la CENI allait commencer les dépouillements. «Il y aura donc, des résultats provisoires. Une fois que la CENI va proclamer les résultats provisoires, les gens auront 72 heures pour poser leurs plaintes et réserves qui seront acheminées au Conseil d’Etat», a-t-il souligné. De l’avis du ministre, quand la juridiction va se prononcer, c’est en ce moment que l’Etat entrera en jeu pour la mise en place des exécutifs locaux en question.

Selon lui, tout s’est bien passé, «contrairement, à l’esprit de départ qui faisait que l’on avait peur que les mêmes causes produisent les mêmes effets, là où il y a eu des bagarres et des mésententes qui ont conduit à la dissolution des conseils municipaux». A ce sujet, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a indiqué qu’«il n’est pas question de continuer à vivre dans la guéguerre pour construire les collectivités territoriales».

«Force restera à la loi»

De l’avis du ministre, le dispositif légal existe, ajoutant qu’il appartient aux partis et formations politiques de jouer leur jeu, en faisant recours audit dispositif. «Il faut qu’il y ait une sorte d’entente et que les uns et les autres se parlent, que les différentes contradictions puissent être réglées par entente et par discussion, afin que le travail de développement puisse commencer», a-t-il plaidé. Foi du ministre en charge de l’administration du territoire, après la fin des opérations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), «le gouvernement va prendre les dispositions légales et pratiques nécessaires à ce que les conseils municipaux puissent fonctionner convenablement». Et de marteler que «force restera à la loi, en cas de dérive».

Après Ouagadougou, la délégation, conduite par le ministre Sawadogo, devrait se rendre à Saponé, localité située à une cinquantaine de kilomètres, au Sud de Ouagadougou, dans la région du Centre-Sud.

Les élections municipales partielles et complémentaires du dimanche 28 mai au Burkina Faso vont concerner 19 localités. Ce sont d’une part, les communes qui connaissent des difficultés dans la mise en place des exécutifs locaux, suite aux élections municipales de 2016 et d’autre part, les communes où ces municipales n’ont pas pu se tenir le 22 mai 2016. Il s’agit de : Andemtenga, Barani, Beguédo, Bouroum Bouroum, Dablo, Dandé, Karangasso Vigué, Kantchari, Kindi, Kombori, Kougny, Madjoari, Saponé, Séytenga, Zabré, Ziga, Zoaga, Zogoré et l’arrondissement n°4 de Ouagadougou.

Suite aux élections municipales de mai 2016, les conseillers de l’arrondissement n°4 ont échoué, à plusieurs reprises, à mettre en place le conseil municipal, à cause de fortes divergences. Selon les chiffres fournis par la Commission électorale communale indépendante de Ouagadougou (CECI-Ouaga4), il y a dans l’arrondissement, au total, 221 bureaux de vote, 86.081 inscrits, ainsi que 16 partis politiques et regroupements d’indépendants en lice .

Alexandre TRAORE

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