Conseil constitutionnel : Qui seront les recalés ?

| 21.08.2015
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Conseil constitutionnel : Qui seront les recalés ?
© DR / Autre Presse
Conseil constitutionnel : Qui seront les recalés ?
C’est en principe aujourd’hui, à 0 heure, que les portes du Conseil constitutionnel seront fermées aux éventuelles candidatures à la présidentielle du 11 octobre 2015.

Le ballet des dépôts avait été ouvert, on s’en souvient, par Ram Ouédraogo, un habitué des présidentielles, puisque depuis 1998, l’enfant de Arbolé essaie de s’installer à Kosyam, en sollicitant le suffrage universel. Il a été suivi de Ablassé Ouédraogo, Zéphirin Diabré, Eddie Komboïgo, Saran Sérémé, Roch Kaboré...

Et certains candidats sont allés presqu’incognito, chez les sages, d’autres par contre, ont ameuté la presse et leurs militants. Une presse nationale qui ne peut, malheureusement, pas couvrir ces dépôts, frappée par la décision du CSC, alors que la PI, comprenez la presse internationale, et de nombreux sites relaient ces événements politiques.

Enfin, plus que 4 semaines, et les médias pourront se faire l’écho de la compagne officielle cette fois-ci, de façon légale et sous l’œil du CSC pour le monitoring.

Mais avant cette course à la pêche des voix des électeurs, il faudra passer le cap du Conseil constitutionnel. Si l’on fait une petite comptabilité mentale, on a une fournée d’une vingtaine de candidatures, largement supérieure au candidat solidaire, Blaise, en 1991, ou au même candidat, avec ses deux accompagnateurs, en 1998, que furent Ram Ouédraogo, et son Excellence Frédéric Guirma. Qui seront les recalés de ce temple de la haute juridiction républicaine ?

Bien sûr, chacun écarquille les yeux et tend l’oreille vers les recours. Mais en la matière, le Conseil constitutionnel est souverain, et son premier responsable, Kassoum Kambou, fait partie de cette race de magistrats qui tranchent en toute âme et conscience, et au regard des textes. Vu le pédigrée, les parcours de l’ex-président de la Commission d’enquête indépendante (CEI) dans l’affaire Norbert Zongo, et au niveau du MBDHP, il est à parier qu’il ne fait pas partie de ces juges d’institution facilement «influençables».

C’est dire qu’autant il n’est pas désincarné, autant il s’en tiendra à la loi électorale, et les décisions du Conseil constitutionnel seront motivées.

Après la clôture ce 21 août, suivra l’affichage des «admis», le 29 août, sous réserve que les différentes contestations qui suivront après, n’obligent pas les «sages» à revenir sur certains dossiers.

Le compte à rebours a donc commencé, à partir de ce soir, à 23 h 59 mn Tic-tac – Tic-tac !

La Rédaction

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