Conseil constitutionnel : Les sages en plein dépouillement

| 08.12.2015
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Kassoum Kambou - Président du Conseil constitutionnel
© DR / Autre Presse
Kassoum Kambou - Président du Conseil constitutionnel
Après la proclamation provisoire des résultats des élections couplées ,présidentielle et législatives du 29 novembre dernier, par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donnant la victoire au candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, avec 53, 49%, le Conseil constitutionnel (CC) a la responsabilité de valider les résultats proclamés par la CENI. Un travail pas très aisé, mais qui se déroule très bien.


Quelques jours après que la Commission électorale nationale indépendante, (CENI) eut proclamé les résultats des élections couplées, présidentielle et législatives, les yeux sont désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui est chargé de proclamer les résultats définitifs dans les quinze (15) jours qui suivent l’expiration du délai imparti aux candidats à la présidentielle pour les recours relatifs aux résultats provisoires (article 98 du code électoral). Dès l’entrée du Conseil constitutionnel, rien ne laisse présager que quelque chose d’important se joue dans cet établissement. Seuls les gendarmes stationnés de chaque côté du bâtiment, ainsi qu’à l’entrée du bâtiment, titillent un peu la curiosité des passants. C’est une ambiance bon enfant qui y règne. Restaurateurs et agents se côtoient. Certains pour se rafraîchir, d’autres pour engager la causerie comme pour tuer un peu le temps ou même avoir un moment de répit pour reprendre le boulot. Rien ne filtre pour l’heure, au Conseil constitutionnel et les burkinabè devront encore prendre leur mal en patience, car le travail qui s’y abat fait n’est pas une mince affaire, à en croire le secrétaire général du Conseil constitutionnel, Daouda Savadogo. Selon ses explications, leur travail est très important, car après le scrutin, la CENI leur transfère toutes les enveloppes, en provenance des bureaux de vote. En clair, le Conseil constitutionnel reprend le dépouillement fait par la CENI. Vu la tâche qui l’attend et afin de respecter le délai qui lui est imparti, le CC a fait appel à des magistrats et à des personnes étrangères pour le soutenir. Selon le SG, Daouda Savadogo, les résultats ne pourront être proclamés que lorsque le dépouillement total de la présidentielle et des législatives sera bouclé. «Tous les procès-verbaux sont ressortis, pour voir s’il n’y a pas d’erreur et les voix sont reportées à chaque candidat», a-t-il ajouté. Ainsi, pour faciliter le travail, le SG a expliqué que le dépouillement de la présidentielle se fait au Conseil et celui des législatives a été délocalisé à Ouaga 2000. Mais,il rassure que tout se fait concomitamment. A la question de savoir quand pourront tomber les résultats, Daouda Savadogo a indiqué que «le dépouillement a commencé, depuis le mercredi dernier et il sera difficile de dire si la moitié du travail a déjà été fait, étant donné que ce n’est pas un travail aisé». Puis d’ajouterque «Nous avons en gros, 18 000 enveloppes de 18 000 bureaux de vote, qui ont été envoyés par la CENI, donc il faut revisiter au moins 36 000 enveloppes, en si peu de temps. C’est vrai que nous avons des délais légaux que nous devons respecter et espérons qu’ils seront respectés». Le délai imparti aux candidats pour la présidentielle arrive à terme et selon la SG, le Conseil constitutionnel dispose encore de quinze (15) jours pour proclamer les résultats définitifs.

Pélagie OUEDRAOGO
W. KOBRE

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