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Cette présidentielle va connaître des surprises

| 28.07.2015
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Cette présidentielle va connaître des surprises
© DR / Autre Presse
Cette présidentielle va connaître des surprises
La présidentielle et les législatives d’octobre 2015, n’ont pas fini de surprendre les observateurs de la scène politique burkinabè. Par ses alliances, les soutiens et surtout par la qualité des candidats. Personne ne peut dire avec exactitude le nombre de candidats qui se présentent à la magistrature suprême. Tout simplement parce que chacun veut être président du Faso. Il faut donc être d’accord avec Badra Ouédraogo quand il dit que la présidentielle n’est pas une cour de récréation. Malheureusement, certains semblent l’avoir oublié. En effet, si le pluralisme des candidatures peut être le signe de la vivacité de notre démocratie, il faut aussi craindre que la qualité des candidats ne soit pas un grain de sable dans la même démocratie.


Il est évident que la plupart de tous ces candidats n’ont pas un programme de société suffisamment porteur pour les Burkinabè. S’ils en ont, tous ces programmes doivent se recouper. Car, pour répondre aux aspirations des Burkinabé, on n’a pas besoin d’une dizaine de candidats et autant de programmes de société. Les problèmes des Burkinabé sont connus. Heureusement par les mêmes candidats puisque nombreux parmi eux ont dirigé le pays à des niveaux différents pendant plusieurs années. Il n’y a donc rien de nouveau. Les jeunes veulent être bien formés, avoir de l’emploi par le recrutement ou par l’auto-emploi. Cela suppose qu’il faut créer les opportunités pour eux. Les bases de ces opportunités existent puisque l’ancien pouvoir a déjà mis en place plusieurs fonds. Il suffit de les améliorer.

Les femmes ont plus ou moins les mêmes besoins que les jeunes : opportunités de créations de ressources par l’auto-emploi. Pour cela, il leur faut des fonds. Mais, auparavant, il faudra les former à la gestion de leurs petites unités de production.

L’accès à la santé et à une éducation de qualité, l’accès à l’eau potable et à l’énergie pour produire, l’amélioration du milieu des affaires, les conditions de production des entrepreneurs agricoles et des éleveurs (et non des paysans puisqu’il faut nécessairement passer ce cap), ...sont des préoccupations connues de tous. On n’a donc pas besoin d’autant de candidats pour nous le rappeler.

C’est pourquoi, il convient de saluer et d’encourager les regroupements de partis politiques, les soutiens que certains apportent à des candidats déjà déclarés. Car, il ne sert à rien à un homme politique de faire un piètre score, donc se discréditer aux yeux de l’opinion, alors qu’il pouvait bien soutenir un candidat visiblement plus crédible et en tirer des dividendes. En même temps, c’est une maturité qui prouve que les Burkinabè peuvent bien se retrouver sur l’essentiel. A la seule et petite condition que tout le monde pense d’abord à l’intérêt supérieur du pays.

Les élections, qu’elles soient présidentielles, législatives ou municipales constituent des moments très importants de la vie des nations. Elles sont soit le fervent de l’unité nationale quand elles sont bien menées, au cas contraire, elles exposent les nations à toutes sortes de dérives. D’où la nécessité impérieuse de resserrer les rangs autour de l’esprit nation. C’est en cela que les prochaines élections pourront bien surprendre.

Dabaoué Audrianne KANI

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