Ce sont les réseaux sociaux qui mettront le feu aux poudres

| 23.11.2015
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Ce sont les réseaux sociaux qui mettront le feu aux poudres
© DR / Autre Presse
Ce sont les réseaux sociaux qui mettront le feu aux poudres
Ils vont tous gagner par KO


Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré sont tous les deux convaincus qu’ils remporteront la présidentielle au premier tour et par KO. Ce qui est sûr, le fauteuil présidentiel est unique. Entre les deux, que ce soit au premier tour ou au second tour, il y a un seul qui ne sera pas président du Faso.

Autrement dit, entre les deux, le KO de l’un ou de l’autre sera d’ici lundi prochain (date de la publication provisoire des résultats par la Commission électorale nationale indépendante) est un faux KO. A moins qu’il y ait un second tour. Dans ce cas de figure, ils auront tous menti. Mais, comme tout le monde le sait, en politique, tous les moyens sont bons pour affaiblir l’adversaire. Pourvu qu’on gagne.

Ce sont les réseaux sociaux qui mettront le feu aux poudres

Il y a trop de faux, de bidonnages et de montages sur les réseaux sociaux. En tout cas, en ce qui concerne les élections aux Burkina Faso. Ce qui est assez dangereux au regard de la situation assez fragile dans le pays.

Sous de faux noms des individus et non des moindres, issus généralement des états-majors des partis politiques en compétition distillent des informations infondées avec pour seul dessein, sans doute, de semer la panique dans le camp adverse. Si ça se limitait à ça, il n’y a rien à dire.

Mais, quand tout le peuple est concerné, il y a un pas qu’il faut éviter de franchir. Dans tous les cas, les Burkinabè seront sans aucun doute assez avertis, en temps opportun, pour analyser et comprendre le faux-jeu qu’on voudra leur faire jouer.

Si tout le monde vote et reste, à quoi ça va ressembler ?

Des organisations de la société civile demandent à leurs membres de rester dans les bureaux de vote ou sur les lieux de vote après avoir voté jusqu’au comptage et à la publication des résultats de là où ils ont voté.

"Sinon, on va voler vos voix", expliquent les initiateurs de ce concept. Ce qui équivaut à dire tout simplement qu’ils n’ont pas confiance à toutes les précautions prises par la CENI et tous les observateurs nationaux et internationaux pour rendre le scrutin crédible. Du reste, la participation au dépouillement est libre.

Pourquoi donc attendre depuis son vote jusqu’à l’heure dudit dépouillement pour qu’on ne vole pas son vote ? Il y a déjà des membres de bureaux de vote composés de représentants de partis politiques et de la société civile. Si tout le monde décide de rester sur les lieux de vote jusqu’au soir, qu’adviendra-t-il si effectivement à la fin du dépouillement chacun revendique la victoire ? L’adage dit de ne pas se laisser caresser par quelque chose qui peut vous avaler.

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