Campagne électorale pour le double scrutin du 29 novembre : Des étudiants apprécient les messages des présidentiables

| 19.11.2015
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Campagne électorale pour le double scrutin du 29 novembre : Des étudiants apprécient les messages des présidentiables
© DR / Autre Presse
Campagne électorale pour le double scrutin du 29 novembre : Des étudiants apprécient les messages des présidentiables
La campagne électorale pour le double scrutin du 29 novembre 2015 bat actuellement, son plein, sur toute l’étendue du territoire national. Elle (la campagne) a débuté le dimanche 8 novembre dernier, pour la présidentielle et le 15 novembre 2015, pour les législatives. Des étudiants de l’Université de Ouagadougou apprécient le déroulement de celle-ci, notamment, de la présidentielle, dix jours après son lancement. Ils font des critiques et émettent des doléances, dans ce micro-trottoir, réalisé le mardi 17 novembre 2015, au campus de Zogona.


Fulbert Ouédraogo, nouveau bachelier, originaire de l’Oubritenga

«A travers des radios et télévisions, nous arrivons à suivre la campagne électorale. Nous apprécions positivement cette campagne, parce qu’elle se déroule dans la paix. Toutefois, nous déplorons le fait que des candidats ou leurs militants, au lieu de démontrer ce que leur parti est capable d’apporter au Burkina Faso, se mettent à injurier leurs adversaires politiques. Ce sont des actes insensés et anti-démocratiques. Nous leur demandons de jouer balle à terre et de se contenter de présenter leur projet de société au peuple. C’est cela le but véritable de la campagne électorale, de notre point de vue».

Mariam Sawadogo, étudiante en 1ère année de géographie à l’Université de Ouagadougou

«J’ai l’impression que pour le moment, à Ouagadougou, la campagne n’a pas encore véritablement commencé. Je ne sais pas si c’est ainsi, dans les autres provinces. Néanmoins, je suis, à travers les médias, les discours et programmes des candidats, lorsque le temps me le permet. J’ai fait la remarque que la plupart des candidats ont la même vision, à quelques différences près. C’est seulement le développement des programmes qui diffère d’un candidat à un autre. Le débat politique m’impressionne peu, parce que les hommes politiques ont l’art d’user de la beauté du verbe pour appâter les électeurs et après, plus rien. Sinon, à vrai dire, certains candidats, à les écouter, ont de très bonnes idées. Il ne restera qu’à réellement appliquer ces idées, s’ils sont éventuellement, élus, pour que le Burkina Faso s’en porte mieux».

Mahamady Ganemtoré, étudiant en 5e année de géographie à l’Université de Ouagadougou

«A vrai dire, nous n’avons pas le temps matériel de suivre de bout en bout, les discours des candidats, surtout ceux à la présidentielle. Néanmoins, lorsque nous avons l’occasion de les écouter, nous ne les ratons pas. Généralement, c’est à travers les radios que nous nous informons. De façon globale, le niveau de débat est assez acceptable, au regard du nombre très élevé des candidats. Rien que ce matin (Ndlr : l’entretien a été réalisé le mardi 17 novembre dans l’après-midi), nous écoutions une candidate qui a dit qu’elle veut initier beaucoup de projets au profit des femmes et des jeunes. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, pour quelqu’une qui veut diriger le Burkina Faso».

Innoncent Gnama, étudiant en 4e année de droit à l’Université de Ouagadougou

«Depuis le début de la campagne électorale, nous essayons de suivre, comme nous le pouvons, son déroulement. Nous constatons, à travers ce que nous voyons et ce qui est relaté dans la presse, que la campagne se déroule bien. Nous avons l’impression que la majorité des candidats se sont focalisés sur les grandes villes, laissant nos parents dans les campagnes. Nous suggérons que les futurs probables présidents du Faso, aillent dans toutes les régions du pays, pour se faire connaître et présenter leur programme de société. A notre niveau, les débats, lors de la campagne électorale, n’ont pas encore influencé le choix du candidat que nous avions, avant cette période de campagne».

Pascaline Bouda, étudiante

«J’apprécie positivement les différents débats menés par les différents candidats dans les médias. Quand j’ai l’occasion, je ne rate pas ces occasions données à chaque candidat de présenter son programme de société. Certains parmi les candidats se distinguent par leur capacité de conviction. J’ai été particulièrement, impressionnée et convaincue par le discours du candidat Barry (Tahirou Barry, du PAREN, Ndlr) à propos de ce qu’il compte faire pour les étudiants, s’il est élu. Il a dit par exemple, qu’une fois élu, il augmentera le nombre d’universités publiques et s’évertuera à résoudre les problèmes récurrents dans les universités déjà existantes. Ce sont ces genres de présidents que nous étudiants, nous voulons».

Alfred Sédogo, nouveau bachelier

«Nous suivons l’actualité relative aux élections et sommes heureux de savoir que depuis le démarrage de la campagne électorale, il n’y a pas encore eu d’incident malheureux majeur. Tout se déroule bien. Cependant, nous voulons dire aux candidats d’éviter d’être des démagogues qui mentent au peuple. Chacun doit faire l’effort de dire la vérité. Ces candidats doivent se dire que le peuple n’est pas si idiot, pour qu’on vienne lui mentir. Cela a pour avantage d’éviter que les populations fassent des revendications souvent taxées d’irréalistes. Dans son programme politique, le futur président doit revoir la stratégie, au niveau de la formation des étudiants».

Propos recueillis par
Alexandre TRAORE

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