A Ouagadougou, la campagne électorale pour la présidentielle a démarré timidement. En effet, le lundi 9 novembre 2015, au deuxième jour de l’ouverture de la campagne, l’on ne sent toujours pas la mobilisation des grands jours. Néanmoins, elle (la campagne) est perceptible, à travers, entre autres, des rassemblements de militants de partis politiques, des affiches publicitaires à l’effigie de candidats et/ou de logos de partis politiques. Ces affiches sont collées sur des panneaux, des murs, des véhicules stationnés ou en circulation, des troncs d’arbres, etc. Ce qui pourrait être qualifié comme un manque d’engouement dans la capitale burkinabè est sans doute, dû au fait que la plupart des «grands candidats» ont choisi d’autres villes pour l’ouverture de leur campagne.
Ainsi, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du candidat Roch Marc Christian Kaboré, l’un des favoris, a choisi Bobo-Dioulasso (2e ville du Burkina Faso), à l’Ouest du pays, pour le lancement de sa campagne. C’est dans la même ville que le candidat de Le Faso Autrement a lancé la sienne. Quant à Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), il a opté de débuter sa campagne à Fada N’Gourma, à l’Est du Burkina Faso.
De son côté, la candidate du Parti pour le développement et le changement (PDC), Saran Séré/Sérémé, a lancé sa campagne dimanche, dans la cité du cavalier rouge (Koudougou). Dans la même ville, la Convergence patriotique pour la renaissance/Mouvement progressiste (CPR/MP) qui soutient la candidature indépendante de Jean-Baptiste Natama, a fait dans l’originalité, en débutant sportivement, ces 21 jours de campagne par un cross populaire.
L’un des rares candidats à commencer sa campagne à Ouagadougou, est Ram Ouédraogo, du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDE-BF), qui a animé un meeting au quartier Hamdalaye. De même, le candidat indépendant, Boukaré Ouédraogo dit«Tintin», avait donné le ton de sa campagne, le jeudi 5 novembre dernier, en sillonnant quelques artères de Ouagadougou, en compagnie de jeunes, avant d’aller livrer un message au marché de colas.
Tout laisse entrevoir que Ouagadougou sera bouillonnante, dans les jours à venir, surtout, à la fin de la campagne. Tout simplement, parce que la majorité des prétendants à la magistrature suprême voudrait terminer la campagne en apothéose dans la capitale. Pourvu que tout se passe dans les normes et sans heurts.
Dans un message radio-télévisé, le président de la transition, Michel Kafando, a appelé samedi, à la veille de l’ouverture de la campagne, les candidats à respecter les clauses du pacte de bonne conduite, signé en août dernier, par les différents acteurs. L’objectif final de ces élections, a-t-il précisé, est de «bâtir une société plus libre et plus démocratique, plutôt que de nous diviser, devrait nous unir dans un même combat».
Plus de cinq millions de Burkinabè sont appelés aux urnes, le 29 novembre, pour élire le président du Faso et les députés. La campagne électorale pour les législatives débute le 15 novembre prochain. Des chiffres communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) font ressortir que pour ce double scrutin, il y a 14 candidats (pour la présidentielle) et 81 partis, 18 regroupements de formations politiques pour les législatives. Pour les deux scrutins, 5 517 015 électeurs, 18 000 bureaux de vote et 25 000 forces de défense de sécurité ont été recensés.
Alexandre TRAORE
