Mais, à côté de ces promesses et de cette façon plus civilisée de mener sa campagne, certains choisissent d'emprunter le plus court chemin. Si ce ne sont les stratégies de bourrage des urnes qui sont en train d'être planifiées, ce sont les injures les plus immondes que certains candidats ou responsables de partis choisissent d'adresser à leurs adversaires politiques.
En politique tous les coups sont permis dit-on. Mais lorsque ces coups se traduisent par des propos injurieux alors, où est le civisme tant prôné, tant recherché par Julie Nignan/Somda, ministre des Droits humains et de la Promotion civique ?
Les hommes politiques sont ceux-là même qui doivent être des exemples de bonne conduite. Hélas, et mille fois hélas, malheureusement, ce sont eux qui mettent le feu aux poudres par des écarts de langage. Lorsqu'un politicien traite son adversaire de traitre, de bête, d'idiot, etc., vous conviendrez avec moi que cela dépasse le cadre d'une simple campagne électorale, surtout que cet adversaire n'est pas sur le terrain. En cette période, les responsables des partis politiques doivent avoir raison garder pour neprivilégier que leur programme de société qui sera mis à la sanction de la population. Elle est la seule à décider de ce qui est bien pour elle ou pas. Les injures et autres intimidations ne serviront à rien. Au contraire, elles prouvent si besoin en est, votre incapacité à convaincre la population par les arguments.
La CENI doit mettre l'accent sur la formation, la sensibilisation des responsables des partis politiques de la conduite à tenir. Et il faudra aussi, que ces responsables de partis politiques suivent à la lettre ces instructions. La CENI doit veiller au grin pour garantir une campagne électorale sans injures, ni promesses, suivant les règles du jeu. La campagne électorale n'est pas une période de guerre. Mais une période de débat d'idées où il faut convaincre par la force des arguments. Et juste après, on cultive ensemble la tolérance, la paix sociale, malgré nos différences, afin de participer au développement durable en assurant un avenir radieux et harmonieux du Burkina Faso. Si nul n'est censé ignorer la loi, il n'est guère aisé souvent de reconstituer son évolution au fil des ajouts, suppressions, modifications qui s'accumulent dans le temps. Afin de tenir compte de l'environnement sociopolitique, le système juridique électoral burkinabè a connu sans cesse des changements. Le Code électoral qui compte 267 articles, a vu ainsi plusieurs de ses dispositions soit modifiées, soit abrogées. Des articles qui avaient été abrogés ont été réintroduits avec de nouvelles dispositions. Comme le stipule le Code électorale, " Il est formellement interdit à tout candidat ou militant des partis ou formations politiques d'user de diffamation, d'injures ou de tout acte de provocation pouvant entacher la moralité et la sérénité de la campagne électorale ". A bon attendeur...
Jules TIENDREBEOGO
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