Imprimer cette page

Burkina/présidentielle : fin de la campagne électorale et satisfaction des acteurs dans l'ensemble (PAPIER GENERAL)

| 28.11.2015
Réagir
Youssouf Ouattara - Ministre de l`Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD)
© DR / Autre Presse
Youssouf Ouattara - Ministre de l`Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD)
La campagne électorale pour le double scrutin au Burkina faso, qui s'est refermée vendredi à minuit, s'est bien déroulée dans son ensemble, selon les différents acteurs impliqués dans le processus électoral.


"La campagne s'est bien déroulée dans l'ensemble dans la mesure où nous n'avons pas enregistré aucun incident majeur", s'est félicité, samedi, le ministre en charge de l'Administration, Youssouf Ouattara.

Toutefois, le ministre a dit avoir noté parfois des altercations entre militants de partis politiques relativement aux affiches. Mais "ces altercations ont pu être jugulées grâce aux différentes concertations menées entre les chefs de circonscriptions administratives et les responsables des partis politiques", a-t-il soutenu.

Dimanche, plus de 5,5 millions de Burkinabè, dont 2.6 millions de femmes, sont appelés aux urnes pour élire le président de la République et les 127 députés, pour boucler la période de transition amorcée depuis la chute de Blaise Compaoré en fin octobre 2014 après une insurrection populaire.

Ces électeurs sont repartis dans 17.898 bureaux de vote à travers le pays et 17.160 observateurs, dont 876 internationaux, ont été accrédités par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Samedi, la Convention des organisations de la société civile pour une observation domestique des élections (CODEL), s'est aussi réjouie du bon déroulement de la campagne menée par les quatorze candidats à la présidentielle et les 6.944 sont en lice pour les élections législatives.

Ces consultations sont jugées cruciales pour l'avenir du Burkina Faso dont l'histoire est marquée par plusieurs coups d'Etat et le long règne de l'ancien président Blaise Compaoré (1987-2014), alors que le pays est classé parmi les plus pauvres du monde.

Selon les observateurs, les deux grands favoris qui se détachent des autres candidats, sont Rock Marc Christian Kaboré, ancien Premier ministre et Zéphirin Diabré, ancien ministre de l'Economie, tous des anciens proches de l'ancien président Blaise Compaoré. Vu la force de mobilisation sur le terrain, un second tour est possible entre ces deux candidats.

APPEL A L'ACCEPTATION DES RESULTATS QUI SERONT ISSUS DES URNES

Dans un communiqué publié, samedi, le ministre en charge de l'Administration, Youssouf Ouattara a appelé tous les candidats à faire preuve de patriotisme, en acceptant les résultats qui seront issus des urnes, à faire confiance aux organes chargés de la surveillance, de la délibération et de la proclamation des résultats.

Il s'agit, selon lui, de la "plus belle manière" de parachever le processus de transition et, de conforter l'unité et la volonté de vivre ensemble dans la différence, car "ce qui nous unit demeure plus fort que ce qui nous divise".

Le Conseil supérieur de la communication (CSC), organe de régulation des médias, au Burkina Faso, a appelé les journalistes à s'abstenir de publier les résultats du double scrutin législatif et présidentiel de dimanche, autres que ceux venant de la CENI.

Le CSC "en appelle une fois de plus à la responsabilité sociale des médias pour un aboutissement heureux du processus électoral", a déclaré, samedi dans un communiqué, sa présidente Nathalie Somé.

Mme Somé attire l'attention de tous les médias nationaux et internationaux, sur la nécessité de respecter leurs obligations légales et conventionnelles.

Pour la sécurisation du scrutin, le gouvernement a mobilisé un dispositif sécuritaire fort de 25.000 hommes sur l'ensemble du territoire. Les frontières terrestres sont fermées depuis vendredi soir à 18h00 et ce jusqu'au mardi 1er décembre à 06h00.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité