Le document de 17 articles, signé par les acteurs politiques, les organisations de la société civile et les partons de presse, a été élaboré le 3 juillet dernier, et a, pour objectif principal, « la sauvegarde de la paix, de la concorde sociale et de l'unité nationale par l'acceptation des diversités d'options et d'opinions politiques et le rejet de la violence sous toutes ses formes ».
«Ce pacte n’est pas un document juridique», c’est un document de « portée morale », a prévenu la présidente du conseil supérieur de la communication (CSC), Nathalie Somé.
Pour Mme Somé, «le plus souvent les violences électorales sont le fait de la violence en communication et nous ne voulons pas que notre pays bascule dans celle-ci en cette période charnière de la transition».
Elle a en outre invité, les médias « à l’impartialité en veillant au pluralisme et à l’équilibre de l’information ».
Pas de surenchères, pas de diatribes, pas d’attaques personnelles
« Tous les articles sont importants, mais le plus important c’est l’esprit, l’esprit de paix et cohésion, de sauvegarde du Burkina Faso», a ajouté Saran Sérémé, présidente du parti pour le développement et le changement (PDC), et candidate, à la présidentielle.
Pour Eddie Komboïgo le candidat de l’ex parti majoritaire du président déchu, «dans un pays où il n’y a pas de paix aucun programme ni projet de développement ne peut se faire », ajoutant que « c’est un cri de cœur que je lance à l’ensemble des partis, aux institutions de la transition et aux institutions judiciaires».
La signature du « Pacte de bonne conduite », s’est déroulée sous la présidence du président de la Transition, Michel kafando, et les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso.
Pour M. Kafando, la signature de ce pacte, vise à « faire en sorte que le discours électoral ne brise pas l’harmonie de l’unité nationale. Que l’on ne se livre pas à des surenchères, à des diatribes, à des attaques personnelles, à une rhétorique qui aurait pour conséquences d’entrainer une fracture sociale ».
Il a de ce fait invité « l’ensemble des acteurs politiques à la responsabilité, à la retenue dans les propos et les actes, au respect mutuel et à faire confiance au vaillant peuple burkinabè ».
Que le meilleur gagne
«Les règles sont établies c’est à chaque partie de jouer et que le meilleur gagne, nous sommes là pour accompagner le peuple burkinabè», a déclaré Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats Unis au Burkina Faso.
Plus de 5 million et demi de burkinabè sont appelés aux urnes le 11 octobre prochain, pour mettre fin à la période de transition en cours au Burkina Faso depuis l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
A quelques heures de la clôture des dépôts des candidatures (ce vendredi à minuit), 18 candidats ont déjà déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel, qui devra procéder à la vérification.
Les candidats retenus le 29 août, débuteront la campagne le 19 septembre prochain.
Agence d’Information du Burkina
Kle-Bo/Wis/ndt