"Le vote des burkinabè de Côte d'Ivoire sera difficile. C'est un pays où il y a une forte communauté de nos compatriotes et où nous n'avons pas beaucoup d'amis", a déclaré M. Kafando lors d'une rencontre avec les responsables des partis politiques, y compris ceux de l'ex-majorité.
Benewendé Sankara, membre du Front progressiste, les difficultés sont énormes et rendent difficile la prise en compte les Burkinabè qui résident à l'étranger aux échéances électorales.
"Même si pour les élections à venir, nos compatriotes qui vivent à l'étranger ne venaient pas à participer directement, ce n' est pas la catastrophe. Pourvu que ce qui va être organisé conduit notre pays dans la paix et la stabilité", a expliqué pour sa part Ablassé Ouédraogo, président du parti "Le Faso Autrement".
Selon M. Ouédraogo, le contexte est très difficile, mais pour les élections qui vont venir dans cinq ans, les conditions permettront la participation des Burkinabè de l'étranger.
"Nous avons peur que le danger ne vienne de là-bas (Côte d' Ivoire)", a-t-il insisté.
Plus de 5 millions de ressortissants ivoiriens vivent en Côte d' Ivoire.
"Nous ne sommes pas prêts pour que les Burkinabè de l'étranger votent cette année. Les chiffres ne sont pas clairs et certains parlent de plus de 10 millions de Burkinabè en Côte d'Ivoire. Nous ne pouvons pas accepter que notre président soit élue à l'étranger ", a dit Mamadou Kabore, président du parti "Prit Lanaya".
Poussé à la démission par une insurrection populaire en octobre 2014, l'ex-président Blaise Compaoré a trouvé refuge en Côte d' Ivoire, d'où est originaire son épouse, avec l'aide de la France.