On le sait, la "route du développement passe par le développement de la route". Le Burkina Faso ne peut pas se développer sans un véritable désenclavement de ses villes et villages. Et dans un secteur comme celui des travaux publics où l'Etat investit des milliards chaque année, il n'est jamais de trop de chercher à voir clair dans l'avancement des chantiers. Si nous voulons éviter une seconde honte nationale après l'affaire Razel du nom de l'entreprise française qui avait construit la route nationale n°1 en 2002-2003 qui n'a tenu que le temps d'une saison, nous devons saluer le fait que le Premier ministre suive de près les chantiers. Mieux, il est souhaitable que chacun des membres du gouvernement, emboîte le pas de Luc Adolphe Tiao en se rappelant qu'il a été fait membre de l'exécutif pour accomplir une mission. Ouvrez donc l'œil et traquez ces entreprises qui sapent les efforts de développement en bâclant les chantiers publics, en ne respectant pas les délais d'exécution. La plupart des chantiers sont financés sous la forme de prêts remboursables par les générations actuelle et future. On ne peut pas contracter des prêts et prendre à la légère la qualité des travaux publics. C'est inacceptable.
Les Partenaires techniques et financiers se réjouissent en ce moment de l'implication personnelle du chef du gouvernement dans le suivi des chantiers de développement. Le secteur des bâtiments et travaux publics est envahi par des amateurs, prêts à tout pour décrocher des marchés publics. Ces tristes individus pensent qu'ils n'ont que des droits, mais pas de devoirs ! En ville comme en campagne, des marchés de l'Etat mal exécutés sont signalés chaque année. La seule préoccupation des auteurs de ce type de pratique c'est d'avoir de l'argent, rien que de l'argent. La morale et le patriotisme n'ont qu'à foutre le camp. Peut-on continuer à s'endetter pour réaliser des infrastructures précaires ? Non. Il nous faut prendre conscience de la nécessité pour le Burkina Faso de disposer d'infrastructures durables aussi bien pour nous-mêmes que pour la descendance. Personne ne viendra construire le pays pour les Burkinabè.
Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.