Le désordre et le cafouillage ! Voilà l'ambiance qui a prévalu lors des élections pour la désignation des membres du Conseil national de transition, au compte des Organisations de la société civile, le vendredi 21 novembre dernier.

Du reste, c'est le constat que nous avons fait lorsque nous nous sommes rendus au Centre national des archives où se devaient se tenir lesdites élections. Cette ambiance délétère a eu pour conséquence de voir les élections annulées. Mais qu'est-ce qui constituait un blocage à ces élections ? C'est pour expliquer les raisons de ce blocage que des membres de la Société de la société civile ont animé une conférence de presse. Il s'agit de Safiatou Lopez, de Marcel Tankoano et de Aboubacar Balima. Ces trois responsables d'OSC tenaient à situer les responsabilités dans le blocage des élections. Ils tiennent pour responsables le professeur Luc Marius Ibriga, le professeur Loada et Hervé Kam. Selon eux, il n'y a eu aucune entente entre les OSC et la coordination pour la mise en place du processus pour le déroulement des élections en vue de la désignation des membres du CNT. Selon eux, ce qui s'est passé n'avait rien voir avec le consensus entre. En outre, le secrétaire à l'organisation des OSC, Aboubacar Balima, remet en cause le processus de réception des différents dossiers : « Les dossiers devraient être reçus de 9 h à 17h, mais nous remarqué que jusqu'à 20h, il y avait toujours des réceptions de dossiers. Ce qui était dans l'illégalité ».

Prenant la parole, Safiatou Lopez, dit avoir attiré l'attention du professeur Ibriga sur le fait qu'un membre de la FEDAP/BC « est venu avec un sac rempli de récépissés pour se faire enregistrer ». Ce dernier, selon Safiatou Lopez, a tout simplement répondu : « Prenez vos responsabilités ». « Il y avait d'autres personnes qui fabriquaient des récépissés avec le cachet de l'ancien ministre Jérôme Bougouma », a-t-elle déploré. Elle a jugé nécessaire de voir le professeur Ibriga pour cela. Elle accuse des membres du Balai citoyen d'avoir extrait des noms de candidats des listes. Pour sa part, Marcel Tankoano déplore le fait que le professeur Ibriga a voulu tenir compte de tout le monde sur les listes de candidature. Ce qui, selon lui, rend difficile le choix des membres des OSC habilités à siéger au Conseil national de transition. « On a délogé Blaise Compaoré et il faut intégrer tout le monde. Mais, compte tenu du nombre de place, il faut des gens qui peuvent défendre les intérêts du peuple au niveau du CNT » a-t-il conclu.

Par Ramatou Ouédraogo