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Diplomatie : l’ambassadeur belge en fin de mission

| 12.02.2016
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L’ambassadeur du Royaume de Belgique, S.E. Philip HEUTS a été reçu en audience le mardi 9 février 2016 par le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE. Il a été question au cours cet entretien, de revisiter et redéfinir les priorités du Burkina Faso en matière de coopération. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Présidence
L’ambassadeur du Royaume de Belgique, S.E. Philip HEUTS a été reçu en audience le mardi 9 février 2016 par le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE. Il a été question au cours cet entretien, de revisiter et redéfinir les priorités du Burkina Faso en matière de coopération. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur a organisé, à Ouagadougou, le mercredi 10 février 2016, une cérémonie d’au revoir en l’honneur de l’ambassadeur du Royaume de Belgique, Philip Heuts. Le diplomate est en fin de mission.


Présent au Burkina Faso depuis deux ans, l’ambassadeur du Royaume de Belgique, Philip Heuts est en fin de mission. Il est aussi appelé à faire valoir ses droits à la retraite. En guise de reconnaissance aux actions menées par le diplomate dans le cadre de la collaboration entre son pays et le Burkina Faso, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur a organisé une cérémonie d’au revoir, dans la soirée du mercredi 10 février 2016 à Ouagadougou.

Plusieurs représentants diplomatiques et autorités burkinabè y étaient. A cette occasion, M. Heuts a été fait, à titre honorifique, Chevalier de l’Ordre national et a reçu une sculpture de la princesse Yennenga comme cadeau symbolique. Globalement, il dit être marqué positivement par le « pays des Hommes intègres ». « Le Burkina Faso est un pays avec des hommes et des femmes formidables. Si nous aimons ce pays c’est en premier lieu pour ses habitants.

On s’est senti en famille. En aucun moment nous n’avons eu des problèmes de stress. », a-t-il confié. Il s’est par ailleurs réjoui du fait qu’au cours des deux dernières années, le Burkina Faso ait engrangé d’ « énormes progrès » en termes de démocratie. Et ce, estime-t-il, d’autant plus que la jeunesse a compris qu’il suffit de vouloir changer les choses, d’y travailler dans le dialogue et la discipline pour que ça aille. Selon lui, les autorités burkinabè ont exprimé des soucis dans des secteurs de développement tels que l’éducation et l’eau potable, et son pays est disposé à les accompagner.

Cela se fera à travers les projets et programmes de coopération et en motivant des investisseurs belges à s’orienter vers le Burkina. Il a pris solennellement l’engagement de défendre les intérêts du pays auprès du sien. Philip Heuts a fait savoir que lui et son épouse retournent au bercail pour se consacrer essentiellement à leurs enfants et petits-enfants mais qu’ils reviendront de temps en temps lors de manifestations culturelles comme le FESPACO, le SIAO et le festival « Jazz à Ouaga ». Pour le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, la cérémonie, plus qu’un simple rituel était une occasion pour les premières autorités burkinabè d’exprimer, à travers sa personne, leur gratitude et celle du peuple au diplomate.

Il s’est surtout félicité de la reprise de la coopération entre la Belgique et le Burkina Faso depuis le 21 mai 2015. Une décision officialisée par le Vice-premier ministre belge, ministre de la Coopération au Développement, Alexander De Croo, en janvier 2016. La coopération belgo-burkinabè avait en effet été suspendue en 2004. Il a souligné que cette reprise a été marquée par un acte fort qui est l’engagement du gouvernement belge à soutenir le projet d’adduction d’eau potable à hauteur de dix millions d’euros (environs six milliards 500 millions de F CFA) et cinq millions d’euros (environ trois milliards 250 millions de F CFA) à la santé reproductive. En sus, en mars 2015, a rappelé M. Barry, dix-sept projets d’un million 85 mille euros (plus de 705 milliards de F CFA) ont été adoptés en faveur du Burkina Faso pour la période 2015-2017.

Comme pour étayer davantage l’ « excellence » des relations entre les deux pays, le ministre Alpha Barry a relevé qu’en 2011, vingt-deux ONG belges étaient recensées au Burkina. Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et le Royaume de Belgique remontent à 1962. La coopération bilatérale date des années 1980 et a été renforcée par la signature en 1997 de la « Convention générale de coopération au développement ». En 1999, le Burkina Faso a été inscrit sur la liste des « pays partenaires de la coopération bilatérale directe » du gouvernement fédéral belge.

Daniel ZONGO
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