Mounafica, qui a des oreilles larges comme des éventails, a entendu des choses et ses yeux de lynx ont vu d'autres...

En effet, rien qu'à revoir la vidéo de l'annonce faite par Assimi Kouanda et Zèph sur l'accord trouvé sur les points à discuter au nombre de 5, se posait déjà les prémices d'un désaccord sur ces cinq points. Oui, Mounafica, en décryptant les images, a tout de suite remarqué la mine déconfite de Zèph quand Assimi Kouanda, comme à son habitude, l'air condescendant, a dit que les deux parties étaient arrivées à s'entendre sur cinq points que justement Zèph a donnés.

Tous les jeunes sémiologues du monde ont pu lire facilement que cette entente n'était que factice. Pour preuve, la hâte de Zèph à quitter les lieux avec au fond de son cœur l'intention de ne plus y revenir. On imagine aisément que les minutes les plus longues de sa vie auront été celles passées à écouter Assimi et à lire les cinq points dont la révision de l'article 37 et la mise en place du sénat.

Mounafica assure que ce temps a été plus difficile pour Zèph que l'attente des résultats de son bac ou même la naissance de son premier bébé. Il y a de quoi.

Que dire aux milliers de militants qui ont arpenté les rues de Ouaga et d'un peu partout au Faso pour soutenir la lutte anti-révision de l'article 37 par voie référendaire et la mise en place du sénat?

Cette question a dû trotter pendant longtemps dans la tête de zèph.