Le bureau de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), les coordinations régionales de l’association ainsi que l’ensemble des communes du Burkina Faso, sont les bénéficiaires du nouveau Programme d’appui au développement territorial (PADT). Son objectif est de renforcer le rôle de l’AMBF dans l’amélioration de la gouvernance locale et de l’efficacité de la mise en œuvre de la décentralisation, pour un développement territorial durable. Le programme a été lancé, le lundi 10 avril 2017, à Ouagadougou, par le maire de la ville de Ouagadougou, Armand Roland Béouindé, par ailleurs président de l’AMBF. Il a relevé qu’en mettant en œuvre la décentralisation, le Burkina Faso était convaincu de la pertinence et de la réalité du rôle primordial que peut jouer la gouvernance locale sur l’évolution positive des conditions de vie des populations. Et le lancement du PADT à son avis, est une illustration concrète de la collaboration que l’AMBF peut établir avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). «Aujourd’hui, les collectivités territoriales doivent faire face, tout comme l’Etat, à une demande sociale accrue sur le terrain, en termes d’amélioration du cadre et des conditions de vie des couches sociales», a signifié M. Béouindé. Le PADT est un programme d’appui institutionnel et faîtière, que sont l’AMBF et l’Association des régions du Burkina Faso (ARBF). Il constitue selon lui, une première opportunité et l’ambition de l’association est de créer et d’installer des cadres de dialogue politique entre toutes les collectivités territoriales et l’Etat, les organisations de la société civile et les PTF. «Avec la mise en œuvre du PADT, les communes vont s’impliquer dans le processus d’élaboration des nouveaux référentiels sur la décentralisation, en cours de finalisation, ceci pour que leurs préoccupations soient effectivement prises en compte», a-t-il soutenu. Par ailleurs, le programme d’une durée de 24 mois, a un coût global de plus de 612 mille euros, dont 500 mille euros de contribution de l’Union européenne (UE) et environ 112 mille euros de l’AMBF et des communes. La représentante de la délégation de l’UE, Anouk Van Neck, a pour sa part indiqué que son institution soutient depuis quelques années, la décentralisation au Burkina Faso, car à l’entendre, sans les régions et les communes que sont l’AMBF et l’ARBF, aucune décentralisation dans un pays n’est possible. «C’est la raison pour laquelle, nous avons apporté une fois de plus, notre appui pour l’élaboration de ce nouveau référentiel de décentralisation, afin de booster l’économie locale», a-t-elle ajouté. Les résultats-phares attendus de ce programme sont, entre autres, que les communes bénéficient d’un meilleur appui de l’AMBF pour assurer la maîtrise d’ouvrage locale et que les capacités institutionnelles et opérationnelles de l’association pour accompagner la gouvernance locale soient améliorées.
Afsétou SAWADOGO