La visite du diplomate américain à Tuili a commencé parle barrage qui permet d’irriguer les champs. C’est le président du groupement, Namanegbzanga, Fulbert Tiendrébéogo,qui a traduit la reconnaissance du village à l’ambassadeur. En effet, en novembre 2015, l’ambassade des Etats-Unis a accordé à ce groupement, une subvention d’un montant de 5 632 000 FCFA quia permis au groupement de mieux s’installer, pour profiter de la retenue d’eau. «Ce que nous avons pu avoir, à travers cette somme, est énorme, parce qu’elle nous a permis d’avoir un peu d’argent pour subvenir aux besoins de nos familles»,a fait savoir Fulbert Tiendrébéogo. «Cependant, bien que cela ait profité au groupement, il convient d’indiquer que la retenue d’eau ne retient l’eau, toute l’année», a confié le président. Et de poursuivre que l’eau n’arrive pas à couvrir suffisamment leurs besoins et avant même le milieu de l’année, la retenue tarit et il faut attendre la pluie. «Cette subvention a été effective, grâce à la collaboration d’un fils du village, Jean Baptiste Bonkoungou», a mentionné le président et d’ajouter qu’ils cultivent plusieurs cultures maraîchères dans leurs jardins dont le choux, la pomme de terre, la tomate etc.«Lorsque les dirigeants du groupement, ainsi que 17 autres bénéficiaires sont venus à l’ambassade, en novembre 2015, pour la signature de la convention de financement, nous étions très heureux de voir tous ces groupements dont celui de Tuili », a laissé entendre Tulinabo Mushingi. Selon lui, les USA savaient à quel pointtous ces groupements étaient engagés pour leur différente communauté et étaient heureuxde les aider. Tout en rappelant que le projet avait consisté en l’achat de matériels d’irrigation, notamment de motos-pompes et autres accessoires d’un montant de plus 5 millions de FCFA, il a relevé la volonté ferme du groupement à prendre le destin de sa communauté en main. Pour l’ambassadeur, le jardin visité constitue désormais, une partie des solutions à la lutte contre la pauvreté, l’exode rural, mais aussi,à la promotion de l’autosuffisance alimentaire de Tuili.En tout, 18 projets ont été financés à un montant de 50 millions F CFA et sont implantés dans 10 des 13 régions du Burkina Faso. «Au titre de l’année 2015, nous avons aussi financé des activités génératrices de revenus comme des moulins à grain,des matériels de production de savon et des pompes pour le maraîchage, des forages, ainsi que des matériels de production de beurre de karité pour améliorer les conditions de vie dans 18 communes rurales et semi-urbaines du pays», a déclaré Tulinabo Mushingi. Un des principaux objectifs des Etats-Unis, au Burkina Faso, est de soutenir le développement économique durable et le but du programme du Fonds d’autopromotion est de financer les petits projets conçus par des groupements communautaires pour répondre aux besoins des populations.De ce fait, Tulinabo Mushingi a encouragé le groupement à travailler davantage. il a terminé en citant Obama à Accra en 2009, quand il déclarait que l’aide n’est pas une fin en soi, pour dire que le but de l’assistance étrangère doit créer les conditions de leur autoprise en charge. Par ailleurs, les femmes du village ont remis des présents à l’épouse de l’ambassadeur, qui était présente, à Tuili. Il faut noter que Tuili a adopté Tulinabo comme son fils, pour dire qu’il est des leurs, par son nom «Tulinabo».

W.KOBRE