Des milliers de Burkinabè demandent le départ de Blaise Compaoré

| 28.10.2014
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Des milliers de Burkinabè demandent le départ de Blaise Compaoré
© DR / Autre Presse
Des milliers de Burkinabè demandent le départ de Blaise Compaoré
Des centaines de milliers de Burkinabè sont descendus dans la rue mardi pour dénoncer un projet de révision constitutionnelle permettant le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré. La manifestation est d'une ampleur historique sur le continent. Des violences ont eu lieu entre protestataires et forces de l'ordre.

Une marche organisée dans la capitale Ouagadougou a rassemblé "un million" de personnes, selon l'opposition. Le cortège, massif, s'était ébranlé vers 11h30 suisses, alors que la place de la Nation, point central de la capitale, débordait de monde.

Selon le correspondant de l'AFP, la fréquentation était bien supérieure à celle de la marche du 23 août, qui s'étendait sur plusieurs kilomètres. L'opposition avait alors revendiqué plus de 100'000 participants. Sifflets et vuvuzelas constamment à l'oeuvre, les protestataires arboraient des milliers de pancartes hostiles au régime, parmi lesquelles: "Judas, libérez les lieux", "Blaise dégage" ou encore "Article 37 intouchable".

Une telle mobilisation populaire pour une manifestation politique est rare en Afrique sub-saharienne.

Pierres et gaz lacrymogènes

Des heurts ont éclaté en début d'après-midi, avec plusieurs centaines de manifestants qui ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre, celles-ci ripostant avec des gaz lacrymogènes. Des opposants ont tenté de marcher en direction de l'Assemblée nationale, mais en ont été empêchés par la police. Les manifestants ont également incendié des pneus au cours de cette confrontation survenue sur le rond-point des Nations unies.

Les affrontements ont pris fin en cours d'après-midi. Un premier constat faisait état de plusieurs blessés côté manifestants, selon l'AFP. Le trafic a ensuite progressivement repris sur l'avenue de la Nation, l'une des principales artères du centre de la capitale. Mais la police cherchait toutefois à déloger encore plusieurs centaines de protestataires qui voulaient occuper la place.

L'opposition avait appelé à manifester dans tout le pays contre ce qu'elle appelle un "coup d'Etat constitutionnel" du président Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.

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