Des cailloux dans les godasses du PM

| 07.04.2015
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Des cailloux dans les godasses du PM
© DR / Autre Presse
Des cailloux dans les godasses du PM
Avouons que ce n'est pas une situation agréable que de marcher sur sa tête. Pourtant, c'est la prouesse digne des grands gymnastes que la Transition avait réussie à faire. Voilà un pays qui, par une insurrection populaire, arrive à mettre fin à 27 ans de pouvoir sans partage de Blaise Compaoré. Il est vrai, le prix a été très cher payé en pertes de vies humaines, mais le peuple fâché a gagné. Et qu'est-ce qui se passa après? Rien. Les anciens dignitaires ont retrouvé leurs familles, personne n'a été mis aux arrêts. Mieux ou pire, on a parlé d'inclusion, donc tabula rasa sur le passé. On reprend la vie en commun. C'est l'idéal et beaucoup de pays enviaient cette gestion clean de la crise au Faso.

Seulement voilà, le pardon vite fait ne veut pas dire que tout est oublié, effacé. Et la conséquence de cette mauvaise interprétation de l'inclusion est aujourd'hui le caillou dans les souliers de la Transition. Et face à cette situation qui revoit l'activisme des anciens partisans de Blaise Compaoré, certains allant même jusqu'à vouloir organiser une caravane pour aller le saluer à Abidjan, et d'autres, toujours les mêmes, champions dans la malcause, ont proclamé préparer le retour triomphal de leur «champion» Blaise Compaoré. Tout cela démontrait à loisir que la Transition marchait sur sa tête.

Et las de voir chaque jour le regain d'activisme en sorte de «terminator» pour la Transition, le Premier ministre est sorti de son long attentisme pour avertir les uns et les autres qu'il peut aussi bander ses muscles. Cela n'a pas semblé suffisamment dissuasif. Les nostalgiques ont poussé l'outrecuidance jusqu'à laisser entendre qu'ils vont mettre le feu au bâtiment abritant le CNT (Conseil national de la Transition) à valeur d'Assemblée nationale. Trop c'est trop, a fait savoir le ministre de la Sécurité qui, dans un communiqué clair, prévient que les «troubleurs seront troublés», expression empruntée au Vieux François Lompo, ancien patron de la CNOE, l'ancêtre de la CENI. Il était temps et il faut arracher les racines de la chienlit qui avait commencé à germer.

Dans tous les cas, personne n'a dit que le CDP et ses satellites ne pourraient pas se présenter aux élections. Ils ont des leaders ''propres'' et valeureux pour prendre le flambeau. Mais il est normal que des gens qui ont encouragé Blaise Compaoré à vouloir régner à vie sur le Burkina soient frappés d'inéligibilité. Eux, ils avaient tenté d'exclure la grande masse de la gestion du pays. Aujourd'hui, c'est la grande masse qui les en écarte. Il fallait bien que quelqu'un paie tous ces dégâts et ces pertes en vies humaines. Et tout naturellement, ce sont ceux qui ont occasionné ces gâchis qui doivent trinquer.

Candidature unique des sankaristes à la présidentielle d'octobre: GII CAUSE arrive

Les grandes oreilles de Mounafica sont tombées sur une information sur les sankaristes. Une initiative en faveur d'une candidature unique en leur sein est née et devait être officiellement présentée au cours d'un point de presse cette semaine. Son nom, le Groupe International d'Initiative pour la Candidature Unique des Sankaristes à l'Election présidentielle du 11 octobre 2015, en abrégé GII CAUSE.

En attendant se savoir plus au cours de la conférence de presse, Mounafica a appris que le GII CAUSE est un groupe de patriotes burkinabè vivant à l'extérieur et à l'intérieur, attachés à l'idéal sankariste tel que proclamé à travers le Discours d'Orientation Politique du 02 octobre.

La principale mission du GII CUASE est de travailler à unifier les sankaristes politiques et citoyens autour d'une candidature unique pour la présidentielle. On y retrouve des personnes qui étaient proches du président Sankara mais qui sont restés muettes depuis octobre 1987. La conférence de presse nous donnera plus de précisions.

Mounafica, tout œil tout ouïe!

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