La haute hiérarchie des Forces armées nationales (FAN) a échangé avec le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, hier jeudi 4 février 2016, à Ouagadougou. «En liaison avec le chef d’état-major de l’armée et en ma qualité de ministre de la défense, il était normal que je rende visite au ministère pour rencontrer tous les hauts cadres de notre armée nationale pour les saluer et les féliciter du travail accompli quotidiennement, dans le cadre de la sécurisation du territoire», a déclaré le président Kaboré. Il a précisé que la rencontre a permis de voir, avec les hauts cadres des FAN, les préoccupations du département ministériel. A l’en croire, ces préoccupations sont d’ordre matériel et organisationnel. Roch Marc Christian Kaboré a confié que la rencontre a permis de relancer la question de la nécessaire réforme de l’armée. Le chef de l’Etat dit avoir demandé que les différentes concertations soient les plus larges possibles, en tenant compte, aussi bien de l’aspect générationnel que des aspects qui concernent les niveaux et les grades. «Il est important qu’au sortir des différentes discussions sur la réforme de l’armée, qu’il y ait un consensus», a souhaité Roch Marc Kaboré.
A l’entendre, les échanges lui ont permis aussi, de prendre la mesure de l’organisation au sein des forces de défense et de sécurité, notamment au niveau des FAN. Dans son intervention, il a relevé que le pays a besoin d’une armée républicaine, apolitique et opérationnelle.
«La situation est sous contrôle»
Le Président du Faso, par ailleurs, ministre de la défense et chef suprême des armées, est formel à propos de la cohésion au sein des FAN. «Les divergences çà et là, doivent être mises sous le boisseau et ne penser qu’à la paix, au renforcement de la sécurité du Burkina Faso», a-t-il dit.
Pour sa part, le chef d’état-major général des armées, le général Pingrénoma Zagré, a expliqué que la rencontre a été une occasion de rendre compte au Président du Faso, des préoccupations urgentes en matière d’équipements pour permettre d’accomplir avec efficacité les missions de lutte contre le terrorisme. Il a précisé que les urgences portent sur le matériel. «Nous savons que dans la lutte contre le terrorisme, il est nécessaire d’avoir un dispositif de renseignement efficace pour anticiper sur l’action, au lieu de réagir», a-t-il souligné. Et de relever qu’il convient de concevoir une meilleure organisation humaine et parvenir à une formation qui tienne compte des défis du moment. «En somme, il faut acquérir des équipements pour permettre aux hommes dans le contexte actuel, d’être mieux protégés et faire face aux menaces», a indiqué le général Zagré. Il a assuré que depuis les récentes attaques terroristes, des dispositions ont été prises, précisant que «la situation est sous contrôle et les FAN sont engagées aux frontières pour intervenir face à toutes sortes d’infiltration qui pourraient porter atteinte à la sécurité du territoire».
Alexandre TRAORE
