Débarquement en Provence: que nous réserve «l’homme fort» du Faso depuis Paris?

| 15.08.2014
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Débarquement en Provence: que nous réserve «l’homme fort» du Faso depuis Paris?
© DR / Autre Presse
Débarquement en Provence: que nous réserve «l’homme fort» du Faso depuis Paris?
Le président du Faso, Blaise Compaoré, séjourne depuis jeudi dernier dans l'Hexagone. C'est à la faveur du 70eanniversaire du débarquement de Provence le 15 août, aux côté de nombreux de ses pairs africains, tous invités par le président français, François Hollande.

En rappel, le débarquement en Provence est une opération militaire menée pendant la 2nd Guerre mondiale à partir du 15août 1944 par les troupes alliées. C'est cette opération militaire dont le nom de code était «Anvil Dragoon» qui a permis la libération de la Provence, région du sud-est de la France. La célébration de cet évènement historique, faut-il le rappeler, réunit tous les territoires de France et les nations ayant envoyé, en 1944, leurs soldats sur ce théâtre des opérations. De ce débarquement, l'histoire enseigne que «les premiers soldats français ayant escaladé la falaise du Cap nègre étaient des commandos venus d'Afrique».

C'est pourquoi la présence du PF aux côtés de ses pairs pour commémorer cet évènement est à saluer à sa juste valeur. A l'instar de cet engagement de Blaise Compaoré dans la célébration de l'historique débarquement de Provence, on aurait souhaité l'entendre faire autant pour l'accession de notre pays à l'indépendance.

Pour la célébration du 5-Août 2014, journée importante et mémorable dans l'histoire de notre pays, on n'a pas entendu le traditionnel message à la Nation. On sait qu'il était à Washington pour le 1er sommet Etats-Unis/Afrique. Mais il pouvait justement faire enregistrer son discours à l'occasion qui pouvait être diffusé. C'est, du reste, le même exercice (l'enregistrement préalable du discours avant sa diffusion) qui est fait à chaque année. Que s'est-il donc passé? Le PF a-t-il opté délibérément de ne pas le faire? Difficile de répondre.

Si tel est le cas, c'est dommage. On a du mal à comprendre que pour un évènement d'une telle envergure comme le 54e anniversaire de l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, l'on fasse comme si de rien n'était. Que la date du 5 août dérange ou pas certains acteurs de la scène politique, elle restera gravée dans la mémoire collective. Au moment où c'était la Révolution qui était fêtée, on a encore en mémoire la commémoration du 4-Août. Il est vrai que les festivités de l'indépendance sont célébrées plutôt le 11 décembre, mais un message aux Burkinabè, surtout qu'il le fait rarement, et en ces moments où la fracture est nette entre eux, était attendu.

En attendant, l'on ne peut s'empêcher de s'interroger sur ce qu'il nous réserve de ce voyage en France. Révèlera-t-il sa position sur les questions d'intérêt national à l'étranger comme il a maintenant coutume de le faire? Attendons de voir.

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