Coup d’Etat du 16 septembre 2015 : des armes venues de la Côte d’Ivoire et du Togo pour le RSP

| 27.11.2015
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Coup d’Etat du 16 septembre 2015 : des armes venues de la Côte d’Ivoire et du Togo pour le RSP
© DR / Autre Presse
Coup d’Etat du 16 septembre 2015 : des armes venues de la Côte d’Ivoire et du Togo pour le RSP
Le coup d’Etat manqué perpétré par le général Gilbert Diendéré et ses éléments du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) le 16 septembre 2015 n’a pas été une action spontanée. Selon le rapport de la commission d’enquête sur la tentative de coup d’Etat qui a été remis au premier Ministre Isaac Yacouba Zida le 11 novembre dernier et dont notre confère Courrier Confidentiel a eu une copie, la tentative du coup d’Etat a été planifiée avant la date du 16 septembre.


Et le commanditaire principal n’est autre que le Général Gilbert Diendéré, qui, selon les enquêteurs, a bénéficié de soutiens extérieurs, notamment de la fourniture de matériel pour réprimer ceux qui manifestaient contre le putsch. L’enquête précise que le Général Diendéré a fait amener des armes (matériel de maintien de l’ordre) de la Côte d’Ivoire et du Togo. Le chef putschiste a également reçu un sac de voyage contenant de l’argent en provenance de la Côte d’Ivoire.

Selon le rapport, Gilbert Diendéré, le cerveau du putsch, a bénéficié de l’aide de trois autres de ses proches que sont l’Adjudant-chef Major Eloi Badiel, l’adjudant-chef Roger Koussoubé et l’adjudant Jean Florent Akowé Nion. Ce sont eux qui ont préparé, planifié et entériné l’opération de prise d’otages, l’enlèvement et la séquestration du chef de l’Etat, du Premier Ministre et des deux membres du gouvernement que sont Réné Bagoro et Augustin Loada.

Cependant, si ce sont ces 4 hommes sus-citées qui ont commandité le putsch, ils ont fait recours à un autre groupe, qualifié d’exécutant par la commission d’enquête,pour mener l’opération. C’est alors qu’un commando conduit par l’adjudant- chef Moussa Nébié dit Rambo interrompt le conseil des ministres et prend en otage le président et les membres du gouvernement, avant de conduire le Président Kafando, le Premier Ministre Zida et les ministres Bagoro et Loada en détention.
Au titre des complices, figure au premier rang le nom du général de gendarmerie Djibril Bassolé, qui « a établi des connexions avec des forces étrangères pour soutenir le coup d’Etat et financé la résistance des militaires du RSP ».

Max Junior

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