Avant de parvenir à un tel accord, le Président français et ses pairs africains se sont retrouvés le 1er décembre 2015 dans le cadre d’un autre sommet intitulé « défi climatique et solutions africaines ». L’objectif de cette rencontre est de placer les solutions proposées par les pays africains au cœur des négociations de Paris.
Continent le moins pollueur, mais grandement impacté par le changement climatique, l’Afrique dans son ensemble et sa partie au sud du Sahara en particulier s’organise malgré les effets néfastes (sécheresse, insécurité alimentaire, migration des populations, etc.) pour atténuer le fléau. Le continent est accompagné dans ce combat par des organismes régionaux, des partenaires financiers et certaines puissances.
Les chefs d’Etat africains présents à cette réunion consacrée à leur continent ont saisi l’opportunité pour présenter des projets porteurs autour de quatre thèmes : l’accès aux énergies renouvelables, la Grande muraille verte, le fleuve Niger et le Lac Tchad.
Plusieurs interventions, des dirigeants politiques à celles des bailleurs de fonds ont été enregistrées avec comme dénominateur commun, l’urgence d’intervenir :
A 6000 kilomètres de Paris, l’actualité politique burkinabè s’est invitée à la COP21. François HOLLANDE a tout d’abord tenu à féliciter les autorités de la Transition du Burkina pour avoir bien organisé les élections couplées présidentielle et législatives du 29 novembre 2015 qui ont été sanctionnées par des résultats acceptés par tous les acteurs politiques burkinabè. Le Président français a publiquement félicité le Président Michel KAFANDO pour son implication personnelle dans la réussite de ces élections.
Puis retour au sommet et sur l’intervention des partenaires et des puissances avec des moyens conséquents pour aider l’Afrique à restaurer ou maintenir des conditions de vie acceptables pour les populations vulnérables grâce à des projets de restauration écologique et de développement d’une agriculture durable.
Le Président François HOLLANDE a annoncé les couleurs : « sans financements, il n’y aura pas d’actions pour faire face aux effets néfastes du réchauffement climatique sur l’Afrique », a-t-il dit. Quant à la France, a poursuivi le Président HOLLANDE, elle « va pleinement s’engager aux côtés de l’Afrique qui a des capacités considérables de développement. La France veut montrer l’exemple et les financements destinés à la lutte contre le changement climatique à l’échelle global passeront de 3 à 5 milliards d’euros par an. La France va aussi contribuer à travers son aide publique bilatérale à atteindre les 100 milliards fixés comme condition pour qu’il y ait un accord à Paris. Une part importante à l’électrification de l’Afrique sera également assurée par la France qui y consacrera 6 milliards d’euros entre 2016 et 2020. Concernant le plan ambitieux de développement de l’énergie renouvelable, la France va consacrer 2 milliards, soit 20% du total de la contribution du continent ».
Sur le continent, des actions fortes sont déjà mises en œuvre par certains pays. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères qui a lu le message du Président Michel KAFANDO a mis en exergue la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD) que le gouvernement a mis en place avec l’implication de toutes les couches sociales pour renforcer la résilience des populations rurales dans la lutte contre la pauvreté. Le Burkina mise également sur les regroupements sous régionaux pour faire face au défi climatique. Toutefois, ces regroupements doivent s’assurer de l’accompagnement de la communauté internationale pour atteindre les objectifs de développement. Un accompagnement que les différents partenaires ont promis aux dirigeants du africains par des actions concrètes.
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso