Contrôle de l’ordre administratif : préparer les agents pour mieux juger les cas

| 06.01.2016
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Contrôle de l’ordre administratif : préparer les agents pour mieux juger les cas
© DR / Autre Presse
Contrôle de l’ordre administratif : préparer les agents pour mieux juger les cas
Le mardi 5 janvier 2016, s’est ouverte à l’hôtel Somkêta de Bobo-Dioulasso, la session 2015 du cadre de concertation des organes de contrôle de l’ordre administratif du Burkina Faso. Ouverts le 5 janvier 2016, les travaux vont continuer jusqu’au 8 du même mois, date de leur clôture. Les différentes structures qui interviennent dans le contrôle de l’action administrative dans la région des Hauts-Bassins, se retrouvent de façon consécutive pour mieux s’armer afin de répondre aux attentes des gouvernés et renforcer la confiance des citoyens vis-à-vis de l’Etat. Louis Dally, conseiller technique du gouverneur des Hauts-Bassins, dans son mot de bienvenue aux participants, est revenu sur l’importance de la session qui selon lui, se tient de façon consécutive dans cette région. « Votre tâche est, on ne peut dire, immense et exaltante.


Elle s’explique et se fonde sur la recherche de l’intérêt général qui n’est ni l’intérêt individuel, partiel et parcellaire, ni la somme des intérêts collectifs, mais celle de la transcendance... Ce mot de bienvenue interpellateur du représentant du gouverneur a permis au Contrôleur général d’Etat, Dr Luc Ibriga, qui est le président de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), d’ouvrir la session. Pour ce dernier, la présente session s’ouvre dans un contexte particulier, en ce sens que c’est la session consécutive à l’installation des institutions démocratiques, après une année de transition. C’est pourquoi, le Dr Luc Marius Ibriga, tout en reconnaissant les efforts menés au cours des 12 mois de transition, a informé les agents présents à la session de ce que « cette session aura pour tâche de revisiter les conclusions du symposium pour mieux se les approprier, afin de lancer le processus de restriction et de construction d’un système de contrôle public efficient et efficace... ». Tout en invitant les agents à s’engager de façon conséquente pour relever le défi, le Contrôleur général d’Etat a ouvert la session, avec l’assurance que, « la session 2015 permettra l’appropriation des propositions issues du symposium sur les réformes du contrôle public, d’examiner et de valider les différents plannings ». Le thème de la session 2015 se tient sous le thème, « Réforme du contrôle public au Burkina Faso ; enjeux et perspectives »

Luc Marius Ibriga apprécie le thème «Réforme du contrôle public au Burkina Faso, enjeux et perspectives»

«Cette session va connaître deux temps forts. Dès aujourd’hui, il y aura la réflexion sur l’avenir des textes du contrôle public au Burkina Faso. Avec les réformes, les rôles des inspections doivent aller de pair avec les changements et faire de sorte que, les rôles soient en adéquation avec l’évolution de la gouvernance actuelle. La deuxième chose est de permettre aux agents de contrôle d’harmoniser leurs programmes respectifs pour une synergie d’actions afin d’éviter les doubles emplois nuisant à l’efficacité. En cela, il faut ajouter le fait que les corps de contrôle auront à auditer la transition, pour cela, il faut que nous mettions ensemble nos efforts, pour accomplir rapidement et le mieux possible cette mission, afin de permettre au nouveau gouvernement de mener son action le plus rapidement possible. Les corps de contrôle sont les parents pauvres de l’Etat, en ce sens que les inspections techniques de contrôle n’ont pas de budget qui leur est propre. C’est une difficulté qui ne nous facilite pas notre mission. Les corps de contrôle sont à la limite, dépendants du bon vouloir de l’Etat. Nous sommes en train de voir comment leur permettre d’être plus autonomes. Il faut qu’on fasse de sorte que ceux qui accomplissent cette mission aient plus d’intérêt à le faire et non de se sentir envoyer dans des garages. Vous aurez bientôt les résultats de tous les audits que nous avons eu à faire au niveau des lotissements à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et d’autres villes du Burkina. Cela fera l’objet d’un rapport qui sera mis à la disposition de l’autorité et de l’opinion. Ce qu’il faut retenir, c’est que la corruption au Burkina Faso reste systémique. Malgré les changements de la transition, les corrupteurs et les corrompus trouvent de nouvelles astuces pour continuer leur sport favori »

Souro DAO

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