16 septembre 2015-16 septembre 2016. Voilà un an que onze (11) martyrs sont tombés, les mains nues, sous des balles assassines suite à la tentative du coup d’Etat perpétré par l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Une année après, le Premier ministre, son Excellence Paul Kaba THIEBA et le président de l’Assemblée nationale, Salifou DIALLO ainsi qu’une forte équipe gouvernementale, ont marqué une halte pour honorer ces martyrs.
A cet effet, ils se sont rendus au cimetière de Gounghin sis à Ouagadougou pour déposer une gerbe de fleurs sur les tombes des onze suppliciés du putsch manqué.
Selon le Premier ministre, la justice commence par un devoir de mémoire de la nation burkinabè pour ces martyrs tombés pour l’avènement d’une véritable démocratie au Burkina Faso.
« Nous rendons un hommage à tous ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur pour défendre la liberté, la démocratie et le peuple burkinabè. Nous sommes venus exprimer notre émotion, notre douleur pour ceux qui sont tombés. Nous sommes également venus exprimer la solidarité du gouvernement et du peuple tout entier », a-t-il souligné.
Et le chef de l’exécutif burkinabè d’ajouter : « La nation n’oubliera jamais le sacrifice suprême de ceux qui sont sortis pour défendre la démocratie, la liberté, le peuple. Ceux qui sont tombés ne sont pas tombés pour rien. Leur sacrifice a permis que le Burkina Faso retrouve la paix, la démocratie et liberté. La patrie n’oubliera jamais leur sacrifice ».
Aussi, Paul Kaba THIEBA a-t-il déclaré que le gouvernement va respecter tous ses engagements en faveur de la prise en charge vis-à-vis des proches des martyrs et des blessés du coup d’Etat manqué de septembre 2015.
A son avis, cette commémoration de l’an I du putsch manqué doit servir à exalter le patriotisme du peuple burkinabè.
Quant au président de l’Assemblée nationale, il a fait savoir qu’il convient de tirer les leçons pour que jamais le Burkina Faso ne connaisse plus de tentative de coup de force « qui assassine et porte atteinte à la liberté ».
Il a invité tous les ressortissants du « Pays des Hommes intègres » à s’élever sur le sacrifice des martyrs pour fonder une Nation, au-delà de leurs divergences politiques, de leurs opinions religieuses et de leurs appartenances culturelles.
« Le sacrifice de ces martyrs devra être le sang qui vivifie notre vouloir-vivre collectif, d’une justice sociale, d’une équité et surtout le progrès social pour tous, pour éviter à l’avenir que notre pays ne se déchire entre différentes tendances de pauvres et de riches, sur des bases politiciennes », a-t-il mentionné.
Pour lui, les jeunes qui sont sortis pour résister à la tentative du coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015 ne l’ont pas fait pour quelque bord politique que ce soit, mais dire pour non au retour de la dictature du régime COMPAORE.
« Ils ont prolongé la lutte de l’insurrection populaire. Ils ont prolongé la lutte de notre peuple en janvier 1966. Ils ont prolongé la lutte anticoloniale de nos parents de 1916. Ces dignes fils tombés ont sauvé non seulement les acquis démocratiques au Burkina Faso et ont donné une leçon de courage et de lutte à tous les enfants d’Afrique et au-delà », a-t-il relevé.
De ce fait, M. DIALLO a signalé qu’il est du devoir des Burkinabè de faire en sorte que la jeunesse puisse se reconnaitre dans les acquis du sacrifice des suppliciés en prenant toutes les mesures pour la prise en charge des blessés et des ayants-droits des martyrs.
DCI/PM