Comme dans une fourmilière, le siège du CNT grouillait de monde ce lundi matin. Frais comme un gardon, chacun des membres du Conseil a pris place dans l'hémicycle de l'hôtel des députés où devait se dérouler la cérémonie officielle d'ouverture de la formation des élus de la transition à la légistique. Exactement à 8 heures 45, le président de l'institution, Chérif Moumina Sy, a fait son entrée dans la salle pour le début d'une journée qui s'annonçait marathon.

La formation, organisée par Diakonia avec l'appui de la Suède, se veut un processus de capacitation pour une transition apaisée au Burkina. Elle est la première d'une série d'autres devant permettre aux membres du CNT de légiférer dans de meilleures conditions. Répartis en trois groupes de 30 personnes, les 90 députés de la transition avaient deux modules à passer en revue. Il a surtout été question d'un parcours de la loi et de la légistique, c'est-à-dire l'ensemble des méthodes et conventions de rédaction des lois, des décrets... La formation, qui entre dans le cadre de projet d'actions prioritaires de Diakonia, est assurée par des compétences bien aguerries sur les questions de lois. Elle vise, selon le directeur pays, Luther Yaméogo, à outiller les députés de la transition pour les aider à accomplir au mieux leur mission somme toute capitale.

Le président du CNT a salué une bonne initiative qui ajoute une plus-value aux connaissances des élus de la transition pour les aider à aborder les différents chantiers en rapport avec l'exercice de leurs fonctions. Il a espoir que la formation leur sera bénéfique pour l'édification d'une véritable démocratie au Pays des hommes intègres ; cela par le renforcement des capacités de ses collègues pour une mise en œuvre efficace des actions qui sont attendues d'eux.

En rappel, Diakonia est une organisation humanitaire suédoise qui intervient au niveau des Etats pour un monde équitable et durable sans pauvreté. Elle travaille à long terme à un développement « faire évoluer les structures politiques, économiques, sociales et culturelles injustes qui plongent et maintiennent les individus dans la pauvreté, l'asservissement et l'oppression ».

D. Evariste Ouédraogo