Climat social : fin de grâce pour Roch

| 26.02.2016
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Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a présidé la cérémonie d’installation des membres du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité nationale, (HCRUN), ce vendredi 15 janvier 2016 au Conseil économique et social. Cette nouvelle structure rattachée à la Présidence du Faso est une émanation de la Commission de la Réconciliation nationale et des Réformes présidée par Mgr Paul OUEDRAOGO. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE a présidé la cérémonie d’installation des membres du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité nationale, (HCRUN), ce vendredi 15 janvier 2016 au Conseil économique et social. Cette nouvelle structure rattachée à la Présidence du Faso est une émanation de la Commission de la Réconciliation nationale et des Réformes présidée par Mgr Paul OUEDRAOGO. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Elu le 29 novembre 2015 et investi un mois plus tard, le président Roch Marc Christian Kaboré savait qu’il était très attendu sur les chantiers de développement et surtout des revendications sociales. Les aspirations des populations à plus de justice, d’égalité, de lutte contre la corruption...sont fortes.


Les Burkinabè veulent une amélioration rapide de leurs conditions de vie ou de subsistance. Et ça urge ! Sommes-nous tentés de dire, au regard de l’actualité sur le front social. La trêve des confiseurs à laquelle tout nouveau pouvoir aspire pour s’installer et prendre connaissance des dossiers est en pointillés.

Si jamais, il y en a eu pour le nouveau locataire du palais de Kosyam, Roch Marc Christian Kaboré, elle aura été de courte durée. Emaillée de temps en temps par des éruptions de plus en plus fortes. Dernières manifestations en date : la marche des sections de l’enseignement technique et professionnel de l’Association des élèves et scolaires de Ouagadougou (AESO), le mardi 23 février ; et la grève des magistrats, en cours du 24 février au 1er mars 2916.

Entre autres exigences des élèves : la reconnaissance de leurs diplômes lors des recrutements dans la fonction publique, l’instauration d’une session de rattrapage dans leur programme, l’acquisition du matériel didactique (machines, trousseaux de clés, etc.).

Quant aux magistrats, ils réclament l’adoption des décrets d’application de deux lois votées par le Conseil national de la transition (CNT), le 25 août 2015. L’une portant organisation, composition, attributions, et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ; l’autre portant statut de la magistrature. L’objectif de ces lois est d’avoir une justice indépendante et crédible avec des acteurs efficaces et motivés. Cela, dans la mesure où ces décrets d’application auront pour effet, un CSM affranchi vis-à-vis de l'exécutif en ayant son propre siège et son autonomie financière. Il faut rappeler que cette grève des magistrats était initialement prévue du 21 au 29 janvier. Elle a été reportée à cause des attentats terroristes qui ont frappé le pays le 15 janvier 2016.

Des attentats qui ont accru la pression des populations en matière de besoin de sécurité. En faisant subitement de la sécurité l’une des préoccupations prioritaires du chef de l’Etat. C’est le moment choisi par les Kolgwéogo, milices d’auto-défense, pour s’illustrer négativement. Une autre épine dans le pied de l’exécutif burkinabè. Sans oublier les agents de Santé qui ont récemment débrayé, les fonctionnaires qui sont en embuscade pour forcer la mise en œuvre de la révision de la loi 013. C’est dire donc que l’horizon social ne s’annonce pas de tout repos pour le gouvernement, malgré la prise de contact du Premier ministre Paul Kaba Thiéba avec les syndicats, le mardi 23 février dernier.

Aly KONATE
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