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Chronique :S’il vous plaît, ne semez ni la peur ni la panique dans les cœurs !

| 14.08.2014
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Chronique :S’il vous plaît, ne semez ni la peur ni la panique dans les cœurs !
© DR / Autre Presse
Chronique :S’il vous plaît, ne semez ni la peur ni la panique dans les cœurs !
Franchement, les Burkinabè ont envie de vivre tranquillement et en paix. Sans peur, sans crainte d'un lendemain violent dans leur pays. Proche ou lointain. Et sur cette question, les politiciens doivent nous rassurer. Le gouvernement en premier lieu. Car, on sait toujours quand ça commence, mais jamais on ne sait comment ça va se dérouler exactement sur le terrain, et qui en sera victime. Surtout que des personnes incontrôlées de crises à nos portes peuvent facilement se mêler aux mouvements et créer toute sorte de désordre et de violence. Puisque c'est leur spécialité.


Quand, en effet, le chef de file de l'opposition déclare haut et fort, que lui et ses camarades de l'opposition ne pourront pas maitriser plus que le font leurs sympathisants au cas où le projet de référendum venait à être mis en exécution, tout en sachant que constitutionnellement, cela est possible, il y a à craindre que, expressément, le temps venu, on ne mette des gens dans les rues pour des manifestations violentes. Si, on n'est pas déjà en train de les préparer les esprits à cette éventualité. Jusqu'à présent, il faut le direet le reconnaitre, Zéphirin Diabé, chef de file de l'opposition politique a été exemplaire dans la conduite de toutes les manifestations qui se déroulées sous sa responsabilité. Que ce soit à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso, à Gaoua et à Dori. Personne ne peut et ne doit lui dénier cette prise de conscience à la fois républicaine, politique et humaine.

Il est évident que dans la lutte pour la conquête du pouvoir comme cela se déroule actuellement, on pense à tous les moyens. Mais, la violence ne saurait être un moyen, même pas le dernier recours, pour accéder au pouvoir. Quand dans les provinces et départements les plus reculés, les gens ne veulent pas entendre parler du référendum ou de la modification de l'article 37 de la Constitution, cela est une bonne chose. Car, comme il le souligne, il y a une prise de conscience. Alors pourquoi donc ne pas préparer ces gens-là à dire non, une fois dans l'urne, au cas où il y aurait référendum? La République, on l'assume jusqu'au bout. Et, une fois de plus, Zéphirin Diabré s'est toujours inscrit dans cette dynamique républicaine. C'est pourquoi, on ne peut lui pardonner quand il parle de violence.

Du reste, il est prêt au dialogue. Tout comme le souhaite le Front républicain depuis sa déclaration de Gaoua. Tout comme l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA). N'est-ce pas mieux de dialoguer, de discuter et de trouver un compromis politique durable et honorable pour tous? Les grands hommes ou les hommes forts, c'est selon, ce sont ceux qui ont toujours réussi à marquer positivement leur passage dans la vie. Ce sont aussi et surtout ceux qui ont, à un moment donné, su donner et montrer la porte. Alors qu'ils n'y ont pas un intérêt particulier. Cela est valable pour les deux camps.
Au lieu de semer la peur dans les esprits, de créer la panique en faisant croire que le chaos n'est pas loin, nos hommes politiques gagneraient à nous rassurer en positivant; en créant en notre sein le sentiment de cohésion, d'appartenance à la même patrie, de paix et de concorde. Et que de ce fait, nous n'avons pas intérêt à ce que ça bascule. Le seul moyen dont nous disposons et qui devrait nous permettre de les départager au cas où, c'est le bulletin de vote. Puisque, eux-mêmes nous ont demandé d'aller nous faire inscrire sur les listes électorales. C'est pour quoi faire alors?


Dabaoué Audrianne KANI

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