Mais depuis l'annonce de cette rencontre tant attendue, les commentaires vont bon train. Certains analystes posent tout simplement la question «que va dire blaise Compaoré aux partis politiques?» D'autres, un brin pessimistes, s'interrogent «que peut-il bien leur dire?»
Et dans une tentative de réponse, on entend dire que c'est pour se prononcer sur sa non-candidature. Et la démonstration part du fait que, connaissant les positions de l'opposition farouchement contre la modification de l'article 37 par voie référendaire, quelle idée de les convoquer pour leur dire « eh bien les gars, je vous annonce officiellement la date du referendum et ma candidature pour la présidentielle ». Ce n'est pas bien malin et Blaise Compaoré est un fin politique pour s'amuser à faire une telle bravade. Donc, ce mardi sera jour de vérité pour les pros referendum; ils seront gros jean comme devant.
A côté de cette vision, il y a aussi que le président peut mettre balle à terre et demander dans un langage amphigourique aux uns et aux autres de penser d'abord Burkina, avec une démonstration des situations sociopolitiques difficiles autour de nous, tout cela appuyé par cette question «voulez-vous que notre chère patrie se déchire comme la Centrafrique, la Côte d'Ivoire, le mali...?» A l'unanimité, la réponse est non. Alors, que faut-il faire?
Les opposants vont déballer leurs positions et même les conditions constitutionnelles prévues pour garantir une sortie propre et honorable au président. En réponse, celui-ci dira, «mais que dites-vous à ceux qui veulent et ils sont très nombreux que je reste?» On revient à la case départ...
Mais, selon des indiscrétions, l'opposition n'entend pas participer à une commission de réflexion sur ceci ou cela; c'est, dit-on, le meilleur moyen de noyer le poisson dans l'eau.
OH