Les députés de la Commission des affaires institutionnelles, de la gouvernance et des droits humains (CAIGDH) ont, avec le ministre de l'administration territoriale, procédé à la revue du projet de loi portant modification du code électoral.
«Cette journée est consacrée à l'audition du gouvernement sur le projet de loi portant modification du code électoral», a déclaré le président de la CAIGDH, Yumanli Lompo. Il a expliqué que cet exercice a consisté à s'accorder sur un certain nombre de points. Les discussions ont porté sur les amendements faits par le gouvernement. «Nous en avons profité pour attirer l'attention du gouvernement sur des dispositions qu'il n'a pas abordées», a souligné Yumanli Lompo. A l'en croire, il s'est agi de l'interdiction des gadgets pendant la campagne, des candidatures indépendantes et du plafonnement de la caution de la campagne à 50 millions de francs CFA. «Nous n'avons pas pu faire des propositions concernant les candidatures indépendantes, vu que le gouvernement lui-même ne s'est pas encore penché sur la question», a précisé M. Lompo. Les députés et le MATDS se sont accordés sur l'interdiction des gadgets, lors de la campagne. Concernant la caution du candidat à déposer au trésor public, les membres du CNT, la trouvent trop élevée. Auguste Denise Barry a expliqué que ce montant permet de mettre de côté les candidatures farfelues, ce qui n'est pas de l'avis des députés. Selon eux, cette décision pourrait promouvoir les partis portés par des individus ayant beaucoup d'argent et écarter les partis aux bonnes idéologies et donc, empêcher l'animation de la vie politique. Face à cet argument, le ministre répond : «L'animation de la vie politique ne se fait pas uniquement par la création d'un parti politique». Pour lui, celui qui a une bonne idée peu l'exprimer à l'intérieur d'un parti dont il n'est pas le fondateur. La majorité des députés de la CAIGDH affirment qu'il serait judicieux de ramener la caution à 25 millions de nos francs. Auguste Denise Barry a promis de soumettre cette proposition au gouvernement de la transition. Les députés de la transition et leur hôte ont, au cours des travaux, procédé à des modifications de forme du projet de loi portant modification du code électoral. Quant aux candidatures militaires, c'est l'idée d'une démission 5 ans avant le présidentiel est susurrée. De même les magistrats qui veulent compatir doivent aussi se défaire de leur rôle avant. Assurément l'examen de la loi promet.
Aline Ariane BAMOUNI