Ça y est, on connaîtra enfin sa position !

| 23.09.2014
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Ça y est, on connaîtra enfin sa position !
© DR / Autre Presse
Ça y est, on connaîtra enfin sa position !
"Tout le monde attend donc Blaise Compaoré ! ". C'est ainsi que nous titrions dans notre édition du vendredi 19 septembre. Ça y est donc, on aura plus à attendre longtemps, car Blaise Compaoré, le très attendu sur la situation nationale, fera connaître sa position d'ici demain. Sans doute pas officiellement. Mais en décidant de recevoir l'opposition politique et la majorité dans le cadre du dialogue politique ; on peut ergoter qu'à l'issue, il prendra une décision. Mais laquelle ? Et c'est justement à ce niveau que le président est très attendu.

Mais sur la question, Blaise Compaoré n'a pas beaucoup de choix. Soit il dit oui pour le référendum parce que les protagonistes ne s'étant pas entendus, ont créé la nécessité de l'organiser pour les départager ; soit il dit non et ses partisans seront obligés d'aller se pourvoir autrement. Ce qui est moins sûr car en politique, surtout en démocratie, comme dirait quelqu'un, il ne faut jamais se défaire de sa base.

Lire aussi : Tout le monde attend donc Blaise Compaoré

Autrement dit, il sera difficile pour Blaise Compaoré de refuser ce que souhaitent ses partisans du Front républicain qui du reste, avec le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) constituent la majorité.

"Ayant fait le constat que vous n'avez pas réussi à vous entendre sur la question du référendum, du Sénat et de la révision de l'article 37, qui sont du reste conformes à la Constitution que chacun de vous défend à travers marches et meetings, contre-marches et remplissage recto-verso avec intercalaire de stades, moi, Blaise Compaoré, président du Faso, décide de convoquer les Burkinabè pour qu'ils vous départagent". Ainsi pourrait donc s'exprimer Blaise Compaoré à l'issue de ces rencontres. Ce qui obligera les protagonistes à se présenter devant le peuple pour solliciter son OUI ou son NON. Qu'on le veuille ou non, cette position paraît la plus simple et la plus responsable, sans doute parmi tant d'autres. Car ainsi, tout le monde aura respecté la Constitution jusqu'au bout.

A moins que, justement, après ces rencontres, le président du Faso trouve une autre alternative. Celle de convier une fois de plus la majorité et l'opposition sur une table de discussions.

Et comme dans cette perspective tout le monde est disposé à un dialogue politique républicain, il ne devrait pas y avoir de difficulté. Quand bien même, "c'est pas facile". Si cela devrait être la solution, les hommes politiques, et l'ensemble des Burkinabè sont invités à se dépasser, à imaginer un avenir politique historique pour leur pays. C'est dans ces conditions qu'on connaît les grands hommes. Qui ne sont autres que ceux qui aiment leur pays et leur peuple.

La classe politique burkinabè est capable de faire ce sursaut. Qui, si c'était le cas, fera une particularité burkinabè et hissera davantage le pays au niveau des nations dont les hommes sont capables de transcender leurs égos pour s'entendre sur l'essentiel et sauver leur pays. En tout cas, il ne doit en être autrement si tant est que l'objectif des uns et des autres est de rechercher le bien du peuple au nom duquel, d'ailleurs chacun prétend parler .

Dabaoué Audrianne KANI

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