Burkina : Simon Compaoré estime être «lié à vie» au président Roch Kaboré

| 05.01.2017
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Le VIe Congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se tient, les 19 et 20 août 2016 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture intervenue le vendredi 19 août 2016 a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Ministère
Le VIe Congrès de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) se tient, les 19 et 20 août 2016 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture intervenue le vendredi 19 août 2016 a été présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Ouagadougou - Le ministre d’Etat Simon Compaoré qui pourrait perdre le volet sécuritaire de son vaste département ministériel, a affirmé mercredi être «lié à vie» au président du Faso Roch Kaboré, lequel souhaite consacrer entièrement un ministère à la Sécurité pour faire face aux attaques répétées dans le nord du Burkina Faso.

«Vous ne savez pas ce qu’on s'est dit avec le président (Roch Marc Christian Kaboré) et puis vous êtes là, vous bavardez. Ce que vous pensez obtenir là, jamais vous ne l’obtiendrez. Nos sorts sont liés. On meurt ensemble. On vit ensemble. Et vous aurez l’occasion de le constatez !», a lancé mercredi Simon Compaoré aux journalistes qui voulaient avoir son opinion sur la volonté affichée il y a une semaine, du chef de l’Etat de consacrer un ministère entier à la Sécurité.

«Vous vous fourvoyez en plein midi. Celui qui vous parle n’est pas quelqu’un qui court après les postes. (...) Mais walaï, moi je vais mourir sans aller demander à être ministre. Gnond ka yé (il y a pas de bénéfice dedans, ndlr). (...) Quand tu es ministre, même si c’est cinq jours, il faut laisser des traces», a ajouté le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, toujours sous les éclats de rires de l’assistance.

«Si on dit l’administration du territoire, c’est un gros morceau, la décentralisation c’est un gros morceau et la sécurité c’est un gros morceau, on opine que la taille du ministère commande à être revue, je n’ai aucun problème parce que je suis obligé de venir au bureau à 4h du matin, de venir même le dimanche après la messe (...) Si on dit ça pour une question d’opérationnalité, là je suis parfaitement d’accord», a-t-il ajouté.

Entre avril 2015 et décembre 2016 une douzaine d’attaques terroristes a tué une soixantaine de personnes au Burkina Faso. De nombreux observateurs et de citoyens appellent régulièrement à retirer les ministères en charge de la Sécurité et de la Défense (aux mains du président Kaboré) pour les remettre à des militaires.

Mais le 29 décembre dernier, le président du Faso a assuré qu’il est prêt à se décharger de son portefeuille de la Défense, mais qu’il ne fera pas entrer de militaires dans son gouvernement durant son mandat.

Rappelons également que le président Kaboré, le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo et le ministre d’Etat Simon Compaoré, arrivés aux affaires à la suite des élections de novembre 2015, s’étaient démarqués de leur allié de longue date Blaise Compaoré, dix mois avant sa chute en octobre 2014, au bout de 27 ans de gestion.

Agence d’Information du Burkina
ata

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