Burkina : Près de 5 milliards de FCFA de malversations entre 2008 et 2011

| 04.12.2013
Réagir
Burkina : Près de 5 milliards de FCFA de malversations entre 2008 et 2011
© DR / Autre Presse
Burkina : Près de 5 milliards de FCFA de malversations entre 2008 et 2011
4 899 743 507 FCFA de malversations ont été recensées entre 2008 et 2011 au Burkina Faso par l'ensemble des rapports de contrôle, a annoncé mercredi le secrétaire général de l'Autorité supérieur de contrôle d'Etat Ousmane Jean-Pierre Siribié, au cours d'un point de presse sur le rapport 2012 de son institution.

Les malversations portent sur un détournement de deniers publics de 1 969 402 278 FCFA, une absence de pièces justificatives de dépenses de 952 463 540 FCFA et sur d'autres malversations telles que des perceptions indues, des dépenses non éligibles et des manques à gagner d'une valeur de 1 977 877 689 FCFA, a indiqué Ousmane Jean-Pierre Siribié au lendemain de la remise du rapport au président du Faso.

44 243 557 FCFA (1%) ont été recouvrés sur les 3 947 279 967 FCFA (détournement plus autres malversations), tandis que 209 730 176 FCFA (22%) ont été justifiés sur les 952 463 540 FCFA, a-t-il ajouté.

Cette hausse des malversations s'explique par l'accent mis en 2012 sur le contrôle des régies de recettes, a précisé M. Siribié.

Selon lui, la situation dans le rapport 2013 va « fondamentalement changer » parce que des ordres de recettes ont été émis conformément aux instructions et aux engagements du Premier ministre en septembre 2012 contre la corruption.

Deux dossiers portant sur des détournements de deniers publics et de faux et usage de faux d'une valeur cumulée de 32 269 060 FCFA ont été introduits en justice par l'Autorité supérieur de contrôle d'Etat (ASCE) en 2012, a affirmé M Siribié.

Dix-sept autres introduits entre le 11 mai 2009 et le 9 janvier 2013 sont en cours de traitement, a-t-il poursuivi.

« A l'ASCE, aucun dossier ne dort dans les tiroirs et nous n'avons pas la possibilité d'incriminer mais de transmettre les dossiers à la justice », a réagi le contrôleur général d'Etat Henri Bruno Bessin devant les accusations de lenteur dont l'institution fait l'objet.

« Nos rapports ne visent pas-du moins uniquement- à épingler tel fait ou tel comportement, mais aussi et surtout à identifier les mesures en vue de rectifier les manquements et les dysfonctionnements constatés », a-t-il soutenu.

Crée en novembre 2007 et placée sous la tutelle du Premier ministre, l'ASCE a compilé 400 rapports de contrôle en 2010 ; 465 en 2011 et près de 600 en 2012.


AB-TAA/

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité