« Je me réjouis du choix de ce thème d'une actualité brûlante, par les initiateurs du colloque, en particulier les responsables de l'Institut General Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et le développement(IGD)» a déclaré le présidentde la Transition burkinabè, Michel Kafando, à l'ouverture des travaux.
Selon M. Kafando, «les changements anticonstitutionnels de gouvernement dans nos Etats africains sont souvent la conséquence de blocages institutionnels profonds, le résultat de l'impuissance de nos mécanismes institutionnels à prévenir et à remédier ces blocages».
Les chercheurs et praticiens du droit venus d'Afrique, d'Amérique et d'Europe vont, durant trois jours, faire des propositions, sur comment remettre le constitutionnalisme dans les constitutions africaines, comment concilier à la fois les droits politiques et les droits économiques et sociaux des citoyens.
«Le colloque a pour objectif d'offrir aux différents participants, l'opportunité de partager des expériences en matière de démocratie, d'Etat de droit dans un contexte marqué par des révisions constitutionnelles et la faiblesse du constitutionnalisme » a signifié le sénégalais Ismaïla Madior Fall, membre du conseil d'administration de l'IGD.
Le président Blaise Compaoré qui a dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans, a été chassé fin octobre, par la rue, pour avoir voulu s'offrir un autre mandat par voie référendaire.
«Ce qui s'est passé au Burkina est une illustration parfaite de ce déficit de constitutionnalisme africain », a indiqué le président Kafando, évoquant l'urgence de faire évoluer l'instrument juridique au plan national et international pour prendre en compte les aspirations du peuple.
Agence d'information du Burkina
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