En juin 2015, le CNT avait adopté une loi interdisant aux militaires d’occuper des postes politiques dont ceux de ministres, de directeur d’institutions ou de services dans l’administration publique.
A défaut, la loi les obligeait à démissionner de l’armée pour pouvoir prétendre à ces postes.
"Il ne faut pas confondre dépolitisation de l’armée et démilitarisation de l’administration. Les militaires sont des citoyens à part entière. Ils ont des qualifications énormes et on peut faire appel à un militaire qui a des compétences avérées pour résoudre un problème dans un gouvernement ou dans l’Administration sans pour autant qu’il s’affilie à un parti politique", a justifié le député Halidou Sanfo en présentant le projet de loi.
La nouvelle loi maintient cependant l’interdiction faite aux militaires d’adhérer à un parti politique ou à une association à caractère politique.
Pour beaucoup, cette révision de la loi ouvre la porte à de prochaines nominations de militaires au Gouvernement, pour occuper les postes de la sécurité et de la défense, au regard du contexte d’insécurité. Au Burkina Faso, l’armée a toujours été omniprésente dans la vie politique.
Six des huit présidents ayant dirigé le pays depuis l’indépendance étaient des militaires.
TT/cat/APA