La fin du suspense ne semble donc pas être pour demain. Visiblement, Blaise Compaoré qui devrait se prononcer au plus tard le 15 septembre prochain, soit avant la rentrée parlementaire, veut se donner tout le temps qu'il faut pour trancher cette question qui divise les Burkinabè depuis le 21 mai dernier, date de l'adoption de la loi organique du Sénat. Des premières révélations du rapport, on retient l'unanimité du Comité de suivi et d'évaluation à la mise en place du Sénat. Seulement, celui-ci propose une modification de fond en comble de la loi organique pour intégrer non seulement de nouvelles composantes de la société, mais également pour réduire le nombre de sénateurs et réduire le budget de fonctionnement de l'institution.
Cette révision est très judicieuse. Mais suffira-t-elle à calmer les ardeurs de l'opposition politique qui penche pour une suppression pure et simple du Sénat? Telle est la grande question qui devra être tranchée par des négociations entre pouvoir et opposition dans les prochains jours. La paix sociale est à ce prix. Et il faut espérer que les deux partis, se disposent à trouver un compromis à cette affaire de Sénat.