«(...) j'invite les différents acteurs politiques au respect de notre Constitution, de la Charte de la Transition et des lois, afin que nous réussissons des élections transparentes et régulières, gages d'une paix sociale dans notre pays» a déclaré, Kassoum Kambou, magistrat de grade exceptionnel de 59 ans, à l'issue de la cérémonie de prestation de serment, présidée par le président de la Transition, Michel Kafando.

Après la crise socio-politique de fin octobre qui a écarté Blaise Compaoré du pouvoir, après 27 ans de règne, le Burkina Faso doit organiser des élections présidentielle et législative le 11 octobre prochain, jugées «très capitales» pour l'avenir de ce pays sahélien de plus de 17 millions d'habitants.

Des voix au sein de la société civile militent pour que les responsables des partis ayant soutenu M. Compaoré dans son projet d'amendement de la Constitution, soient forclos de ces joutes électorales.

Selon le nouveau président du Conseil constitutionnel, son institution a pour rôle entre autres, de veiller à ce que ne soient pas autorisés, «les partis ou formations politiques tribalistes, régionalistes, confessionnels ou racistes» comme le prévoit la loi fondamentale.

Notre mission est de «veiller à la régularité, à la transparence, à l'équité et à la sincérité des élections législatives, référendaires et présidentielles» a-t-il indiqué.

Mesurant la «délicatesse» de la mission et du rôle de son institution, en cette période de Transition, M. Kambou a dit avoir une «pensée singulière» pour les martyrs de l'insurrection de fin octobre, ainsi qu'à son défunt collègue Salifou Nébié, membre du Conseil constitutionnel retrouvé mort le 24 mai 2014 sur la route de la banlieue Ouagalaise dans des circonstances non encore élucidées.

Agence d'information du Burkina
ndt/taa