Lors d'un point de presse animé à Ouagadougou, le M21 a exhorté le gouvernement de la transition d'agir en prenant ses responsabilités pour que « tous ceux qui étaient au dernier gouvernement (de Blaise Compaoré) soient frappés d'inéligibilité au moins pour dix ans ».
Le M21 a en outre préconisé que tous les députés de l'ancienne mouvance présidentielle soient suspendus pendant au moins 5 à 10 ans et 25 à 30 ans pour les présidents des groupes parlementaires ayant soutenu le projet de la modification de la Constitution.
Ces mesures, selon le président du mouvement Marcel Tankoano, doivent être prises « impérativement » par les nouvelles autorités car, «il nous revient de façon persistante des informations selon lesquelles, une caravane en route pour Abidjan rêve de ramener Blaise Compaoré et aussi François Compaoré (frère cadet de l'ex-président) ».
Blaise Compaoré a été évincé, en fin octobre après 27 ans de pouvoir, consécutivement à sa volonté de modifier la constitution afin de briguer un nouveau mandat.
Il s'est ensuite réfugié en Côte d'Ivoire d'où est originaire son épouse, avec l'aide de la France.
Outre l'idée «d'exclure à vie» de la scène politique nationale, l'ancien président et son frère, le M21 exige le lancement d'un mandat d'arrêt international contre eux.
« Nous n'allons pas nous laisser faire car s'ils (anciens dignitaires de l'ex-régime, ndlr) prennent le pouvoir, nous allons disparaitre », a-t-il argué M. Tankoano.
A cet effet, le mouvement prévoit dans un bref délai, un sit-in devant le ministère en charge de la Justice pour se faire entendre et des échanges directs avec les chancelleries.
La sortie du M21 intervient dans un contexte, où les partis de l'ex majorité présidentielle après s'être terrés trois mois durant, connaissent à nouveau un dynamisme.
Agence d'information du Burkina
ndt/taa