Burkina : La réforme des Forces armées en marche

| 09.12.2015
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Burkina : La réforme des Forces armées en marche
© DR / Autre Presse
Burkina : La réforme des Forces armées en marche
Ouagadougou - Une commission installée mardi par le président Michel Kafando, livrera d’ici à six mois, «un plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des forces Armées nationales», dont la cohésion a été durement éprouvée lors des mutineries de 2011 et du coup d’Etat déjoué de septembre 2015.


«Votre responsabilité est grande dans l’atteinte des objectifs de la mission qui vous est confiée et qui consiste à mettre à la disposition des autorités politiques et militaires, l’éclairage nécessaire permettant de prendre des décisions pertinentes engageant l’avenir des Forces Armées », a déclaré le président de la Transition Michel Kafando, aux quinze membres de la Commission pour la Reforme des Forces armées nationales.

Selon M. Kafando, il s’agira dans un délai de six mois, de s’appuyer sur le bilan sans complaisance de la mise en œuvre du plan stratégique 2012-2016, pour faire des propositions réalistes, à même de lever les obstacles à la construction d’une armée républicaine.

Il a en outre soutenu que les travaux de ladite commission devront être conduits en tenant compte d’une approche où «bonne gouvernance politique rime harmonieusement avec bonne gouvernance militaire».

«Le Burkina Faso a connu des crises à répétition avec des mutineries. Ce qui a amené la hiérarchie militaire à faire un diagnostic de la situation et à proposer des réformes profondes au regard des insuffisances et des dysfonctionnement qui ont pu exister au sein de l’armée», a affirmé le président de la commission le colonel-major Alassane Monè.

Le secrétaire général du ministère de la Défense faisait notamment allusion aux violentes mutineries qui ont traversé la plupart des garnisons du pays, lors de la grave crise sociale ayant caractérisé le premier semestre de 2011.

Il a soutenu que des propositions seront faites aux nouvelles autorités «afin que notre armée puisse repartir sur de bonnes bases avec le respect des règles de la démocratie».

L’installation de la commission intervient également quelques trois mois après un sanglant coup d’Etat, finalement déjoué et durant lequel, un conflit fratricide entre les putschistes du défunt Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et les autres factions de l’armée a été évité de justesse.

Agence d’Information du Burkina
fo-ndt/taa

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