"Nous avons le sentiment d'avoir réussi quelque chose, et de façon logique nous sommes très heureux", a déclaré vendredi M. Zida, après que le pasteur Henry Yé, qui présidait une commission de négociations réunissant civils et armée, lui eut remis le document.

L'armée a pris le pouvoir le 31 octobre, après la chute du président Blaise Compaoré, aux affaires depuis 27 ans. Certains Burkinabè craignaient que M. Zida ne souhaite demeurer aux commandes du Burkina Faso.

La signature du document, une étape importante dans la transmission du pouvoir aux civils, se fera "dès demain (samedi) matin", a poursuivi le militaire, qui a reçu le pasteur Yé devant un drapeau burkinabè, dans un bureau du Conseil économique et social à Ouagadougou.

"Nous allons désigner après cela les différentes personnalités qui seront commises aux tâches indiquées dans la charte", a fait savoir le gradé, sans précision quant à un éventuel timing.

De délicates négociations ont débuté vendredi à Ouagadougou au sujet des futurs dirigeants du Burkina Faso, à commencer par le président de la transition, mais aussi celui du Parlement intérimaire, ainsi que le Premier ministre.

Le pasteur Yé s'est dit "très fier" de la rapide rédaction de la charte de transition, qui va "venir rapidement en complément de la Constitution".

"C'est véritablement un bonheur que (...) d'être allé assez vite. On pensait qu'on pourrait mettre plus de temps", a-t-il observé.

Armée et civils se sont mis d'accord jeudi soir à l'unanimité sur un projet de "charte de transition", qui définit les organes institutionnels de la transition, une phase qui doit durer au maximum un an et se terminer lors d'élections en novembre 2015.