Questionné par l'AFP sur les dissensions apparues vendredi au sein de l'armée au Burkina Faso, M. Diabré a répondu : "c'est à eux de s'organiser. J'espère qu'ils vont s'entendre".
Dans la foulée de la démission de M. Compaoré annoncée en début d'après-midi, le chef d'état-major de l'armée, le général Nabéré Honoré Traoré, a déclaré qu'il assumerait les "responsabilités de chef de l'Etat", tout en assurant "agir conformément" à la Constitution.
Mais quelques heures plus tard, un groupe de jeunes officiers, dirigé par le colonel Isaac Zida, n°2 de la garde présidentielle, a annoncé à son tour la prochaine mise en place d'un "organe de transition", "en accord avec toutes les forces vives de la Nation", afin d'organiser un "retour rapide" à l'ordre constitutionnel.
"On s'attend à ce que l'armée nous dise ce qu'elle compte faire de la transition, nous leur dirons ce que nous pensons", a ajouté M. Diabré, espérant que cette transition vers un régime civil durerait moins d'un an.
Se disant "satisfait" de la démission du président Compaoré, le chef de l'opposition a observé qu'il restait beaucoup de "challenges" pour "reconstruire le pays".