«Les divergences ou les problèmes au sein du RSP (Régiment de sécurité présidentielle), c'est vrai, c'est quelque chose qui s'est passé. [...]C'est difficile mais je crois quand même qu'on est arrivé à un compromis», a reconnu le président Michel Kafando, lors d'une rencontre avec les responsables de presse.
Selon plusieurs médias burkinabè, des éléments du RSP ont bruyamment exigé le 30 décembre 2014, de leur commandant adjoint et actuel Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le paiement de leur traditionnelle prime de fin d'année et la non dislocation de leur unité.
«C'est un problème qui est très compliqué. C'est quand même un régiment qui était monté de toutes pièces pour la protection du chef de l'Etat (Blaise Compaoré, ndlr)», a expliqué le président de la Transition.
Amnesty International a accusé le 15 janvier 2015, le même régiment d'avoir fait usage « d'une force excessive et parfois meurtrière », lors de l'insurrection populaire qui a emporté le régime trentenaire de M. Compaoré, en octobre 2014.
«Au moment où celui qui l'avait créé (en 1995) n'est pas là, se pose le problème de son existence. On ne peut pas non plus rayer d'un trait de plume, ce régiment parce qu'il y a quand même des réalités dont il faut tenir compte», a estimé M. Kafando, face à une opinion nationale largement favorable au démantèlement de ce corps d'élite.
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