Burkina Faso: levée des menaces de sanctions contre le pays

| 20.11.2014
Réagir
Nkosazana Dlamini-zuma - Présidente de l'UA
© DR / Autre Presse
Nkosazana Dlamini-zuma - Présidente de l'UA
L'UA lève officiellement les menaces de sanctions contre le Burkina Faso - L'Union africaine (UA) a abandonné son intention de suspendre le Burkina Faso comme Etat membre après que le président nouvellement nommé, Michel Kafando, a prêté serment et l'armée a désigné la date du transfert du pouvoir pour le 21 novembre.


Le Conseil de paix et de la sécurité (CPS) de l'UA qui s'est réuni mardi, une journée après la nomination de l'ancien diplomate burkinabé et ministre des Affaires étrangères à la présidence, a déclaré qu'il levait les sanctions prévues.

Les 15 ambassadeurs du CPS qui tenaient leur 468ème session sur le Burkina Faso, ont déclaré que la nomination d'un président civil, le transfert du pouvoir le 21 novembre et le rétablissement de la Constitution de 1991 'sont en droite ligne' des exigences contenues dans son ultimatum adressé à l'armée du pays.

'Le CPS reconnaît que ces mesures sont conformes aux dispositions pertinentes de son communiqué publié plus tôt et accepte, en prévision du transfert du pouvoir au président de transition nouvellement désigné le 21 novembre 2014, de ne pas prendre les mesures qui ont été envisagées, y compris la suspension de la participation du Burkina Faso dans les activités de l'UA'.

Le Conseil a déclaré que les circonstances menant à la sortie du Président Blaise Compaoré du pouvoir après 27 ans, ont été motivées par une révolution civile, mais les militaires ont profité du vide du pouvoir pour s'installer contre les normes démocratiques actuellement en place en Afrique.

L'UA a invité la communauté internationale à appuyer l'autorité de transition.

Le gouvernement de transition, a dit le CPS, devrait également veiller à ce que son séjour au pouvoir respecte la limite d'une année à la fin de laquelle une élection présidentielle serait organisée pour rétablir la démocratie.

Le CPS a indiqué que la situation au Burkina Faso est un nouveau défi pour le reste de l'Afrique, en particulier sur la nécessité de veiller sur la démocratie et la bonne gouvernance comme l'exige la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, signée par tous ses membres.

Le CPS a appelé à la pleine mise en œuvre de la charte de la démocratie. La Charte préconise une séparation adéquate des pouvoirs entre les différentes branches du gouvernement, le respect de la liberté des médias et l'indépendance du pouvoir judiciaire. Elle appelle également à des élections démocratiques en Afrique.

Le CPS a également appelé à la formation d'un forum international pour aider à mobiliser le soutien pour les réformes démocratiques nécessaires et aider à amasser les fonds nécessaires pour assurer le succès de la transition.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité