"Nous avons adopté le code électoral qui a suscité des débats (. .). Lorsque vous avez à faire à une situation telle que nous l' avons vécue au Burkina Faso, il faut prendre en compte les aspirations du peuple", a-t-il indiqué à l'ensemble du corps diplomatique et des représentants des organisations internationales et africaines en poste au Burkina Faso.
Selon M. Kafando, tous ceux qui n'ont pas eu la sagesse de comprendre que le peuple burkinabè s'était opposé au projet de modification de la loi fondamentale à travers de nombreuses manifestations, ne doivent pas prétendre à de postes électifs.
"Le parti de l'ancienne majorité n'a pas été supprimé. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est libre. Il s' exprime. Il fait même campagne", a soutenu M. Kafando.
Il a également ajouté qu''il faut que les gens acceptent que nous avons été tolérants".
Le Burkina Faso doit organiser des élections présidentielles et législatives, le 11 octobre 2015, pour rétablir l'ordre constitutionnel, après la chute du président Blaise Compaoré en fin octobre dernier par une insurrection populaire, alors qu'il tentait de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat, après 27 ans de règne.
Début avril, le Conseil national de transition (CNT), parlement intérimaire du Burkina Faso, a révisé le code électoral, qui rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance politique".