Après 34 ans de pouvoir, l'ex-président a quitté le pays en octobre sous la pression de manifestants hostiles au projet de réforme de la Constitution qui lui aurait permis de se représenter. Le nouveau code électoral adopté mardi interdit à ceux qui ont soutenu ce projet de se présenter aux élections.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de Blaise Compaoré et six autres formations de l'ex-majorité présidentielle ont donc suspendu leur présence au parlement de transition ainsi qu'à la Commission nationale de réconciliation et des réformes, chargée d'assurer l'intérim jusqu'aux élections prévues en octobre.
"Nous remettons en cause la conduite partisane et insécurisée du processus électoral et rendons la transition responsable de la crise ouverte et des conséquences qui pourraient en découler", disent-ils dans communiqué.
Cette suspension restera en vigueur "jusqu'à relecture du texte adopté, jusqu'à la mise en ÷uvre d'une vraie politique inclusive, jusqu'au respect total de la constitution", ajoutent-ils. (Mathieu Bonkoungou, Jean-Philippe Lefief pour le service français)