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Burkina Faso : Compaoré réaffirme l’utilité d’une deuxième chambre après avoir reçu un rapport sur l’opérationnalisation du Sénat

| 31.08.2013
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Burkina Faso : Compaoré réaffirme l’utilité d’une deuxième chambre après avoir reçu un rapport sur l’opérationnalisation du Sénat
© DR / Autre Presse
Burkina Faso : Compaoré réaffirme l’utilité d’une deuxième chambre après avoir reçu un rapport sur l’opérationnalisation du Sénat
Le président Blaise Compaoré a réaffirmé samedi à Ouagadougou l'utilité d'une deuxième chambre au Burkina Faso après avoir reçu, la veille, un rapport circonstancié sur l'opérationnalisation du Sénat rédigé par le Comité de suivi des reformes politiques.

«Je me suis réjouit de voir que le principe a été adopté consensuellement à savoir que dans un contexte historique qui est le notre de démocratie libérale, il est certain que lorsque vous avez deux chambres qui gère la question de la loi, on a plus d'assurance d'aller vers le consensus populaire parce que nous avons la possibilité d'écouter la voix d'une première lecture et aussi de corriger par la suite à travers l'opinion public, populaire que nous recevons», a déclaré le président Compaoré qui recevait une visite du président élu du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita.

«Je suis satisfait des conclusions de ce forum dans la mesure où l'essentiel c'est d'abord que des hommes et des femmes de divers partis, de l'opposition, de la majorité et de la société civile se soient retrouvés et trouvé un consensus autour d'une question fondamentale pour notre avenir, qu'est celle du Sénat», a-t-il ajouté.

Le Président Compaoré avait demandé, «au regard des controverses et préoccupations qui traversent les différentes composantes de la société burkinabè, et relatives à la création du Sénat», de mener une réflexion sur le sujet.

C'est «soucieux de garantir l'unité nationale, de préserver les acquis démocratiques, et fidèle à la longue tradition de dialogue et de paix qui ont toujours caractérisé le peuple burkinabè», qu'il avait donné des instructions pour ces travaux de réflexion.

Selon M. Compaoré «cela était essentiel pour nous, mais aussi d'élargir cette représentation de ceux qui doivent être mandatés par le peuple. Nous pensons que tout cela ne fait que consolider nos possibilités de stabilité mais aussi de meilleures visibilités pour la construction du développement de notre pays».

Votée par l'Assemblée nationale le 21 mai dernier, le Sénat connait une mise en place controversée avec de multiples marches de protestation, contre cette deuxième chambre haute, organisée par l'opposition qui y voit un moyen pour le président Compaoré de modifier l'article 37 limitant les mandats présidentiels afin de se présenter en 2015.

Des élections sénatoriales avaient eu lieu le 28 juillet dernier, boycottée par l'opposition et remporté par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) par 36 sièges 39.

Le Sénat comptera au final 89 sénateurs dont 29 nommés par le président Compaoré et des représentants de la diaspora, de la chefferie coutumière et des autorités religieuses.

BOA

 

Koaci

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