« Pour les mandats d’arrêt, jusqu’à preuve du contraire, ils sont en vigueur. (...) Au-delà, les mandats d’arrêts, ne doivent pas altérer les rapports d’amitié et de fraternité entre les peuples ivoiriens et burkinabè », a déclaré M. Kaboré à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir.
« Malgré cela, nos rapports sont excellents. Même si nous voulons faire la bagarre avec la Côte d’Ivoire, nous serons tous deux perdants », a-t-il ajouté.
Il a précisé que le seul problème, c’est qu’en tant que Président du Faso, « je n’ai pas été saisi l’émission d’un mandat d’arrêt dans ce sens. C’est de retour de Cotonou que j’ai appris qu’il y avait un mandat, comme tout citoyen burkinabè. Il aurait été bon, dans le cadre de la coopération entre les institutions, que nous soyons au moins informés ».
Le Burkina Faso a émis deux mandats d’arrêts internationaux contre le Président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, dans le cadre des enquêtes du putsch raté de septembre dernier, et l’ex-président Blaise Compaoré
Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir en 1987 à l'issue d'un coup d’Etat dans lequel le père de la révolution, Thomas Sankara, a été tué. Il a été chassé par la rue en octobre 2014.
Depuis lors, il est mis en accusation devant la Haute cour de justice pour « haute trahison, attentat à la Constitution » et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Depuis sa chute, il est exilé en Côte d’Ivoire d’où est originaire son épouse. La Côte d'Ivoire est un pays qui n’extrade pas ses ressortissants.
Agence d’Information du Burkina