Le ministre en charge du travail déclare qu’en somme, les concours professionnels groupés des ministères se sont bien déroulés, car aucun cas de fraude ou de tentative de fraude n’a été décelé. Il explique qu’il y avait au total 24 035 postes à pourvoir, au titre des concours professionnels, directs et des mesures nouvelles de la fonction publique pour 2016. Il précise que pour ce qui est des concours professionnels, il a été autorisé 139 concours, pour 4 588 postes à pourvoir, au profit des différents départements ministériels et des institutions. A l’issue des délibérations, 3 731 postes ont été pourvus. Il informe par ailleurs qu’après cette vague groupée de concours professionnels, il sera organisé ce 27 octobre 2016, cinquante (50) concours professionnels, pour le recrutement de 113 médecins, 20 pharmaciens et 5 chirurgiens-dentistes, soit un total de 138 postes à pourvoir pour des formations spécialisées. Clément Sawadogo informe qu’au titre des concours directs, il y avait au total 12 324 postes à pourvoir.
Il confie que les observateurs des différents jurys chargés de veiller à la transparence des concours ont dressé un rapport qui sera exploité, afin d’améliorer l’organisation des concours, session 2017. Il affirme que 94 résultats, sur 102 concours, ont été publiés, soit un total de 92, 15%. Pour ce qui est des recrutements sur mesures nouvelles que le ministre en charge du travail définit comme un procédé qui permet à l’administration de recruter du personnel déjà qualifié et de l’affecter immédiatement à un poste de travail, ils seront lancés courant fin octobre, début novembre 2016. Clément Sawadogo souligne qu’en termes de perspectives, 2 axes de réflexion se dégagent. Il s’agit de la poursuite de l’intégration de nouveaux concours directs sur la plateforme d’inscription en ligne des candidats en 2017, et la réforme des concours de la fonction publique avant le début de ceux de la session 2017.
Un Haut conseil du dialogue social...
A la question de connaitre ce qui va concrètement changer, le ministre dit qu’une concertation sera faite avec tous les acteurs, afin de savoir ce qu’il faudra exactement changer, étant donné que certains pensent que le recrutement par test psychotechnique ne permet pas réellement de retenir les meilleurs.
En ce qui concerne le reversement des agents de la fonction publique, le ministre en charge du travail indique que sur un effectif de 137 291 agents concernés par le reversement, 118 925 agents étaient effectivement reversés. « Le reversement se poursuit et le gouvernement s’est donné comme échéance le fin du mois de novembre pour reverser l’ensemble des agents », ajoute-t-il. Il soutient en outre que les difficultés rencontrées sont, entre autres, l’absence de notes d’évaluation pour la régularisation de la situation administrative de certains agents avant leur reversement, les difficultés techniques en ce qui concerne les médecins généralistes et les vétérinaires de la catégorie « P ». Il déclare cependant que des dispositions ont été prises pour lever les difficultés et, il se tiendra au cours de la semaine une session spéciale de reversement des médecins généralistes, des vétérinaires et d’autres agents.
S’agissant des opérations d’intégration et de reclassement des agents de la fonction publique, Clément Sawadogo martèle qu’à ce jour, la plupart des sortants des écoles professionnelles dont leurs dossiers sont parvenus dans les services de son ministère et sont complets sont déjà intégrés dans la fonction publique. Le ministre en charge de la fonction publique est également revenu sur la question du dialogue social. Selon lui, la mise en place du programme politique et économique du Président du Faso ne peut se faire convenablement que dans un environnement social favorable.
Il déclare que l’Etat est conscient que les Burkinabè ont des aspirations et des attentes fortes, alors que les capacités budgétaires sont limitées. Et c’est pourquoi le gouvernement a fait le choix de promouvoir et renforcer le dialogue social avec l’ensemble des acteurs, notamment les syndicats de travailleurs et les organisations d’employeurs. Il confie qu’un projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement d’un Haut conseil du dialogue social sera soumis au gouvernement.
Emilienne Kaboré
