Bobo-Dioulasso: le maire touche du doigt les réalités de la police municipale

| 26.09.2016
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Bourahima Sanou - Maire de la commune de Bobo-Dioulasso
© DR / Autre Presse
Bourahima Sanou - Maire de la commune de Bobo-Dioulasso
Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso Bourahima Sanou, était dans les locaux de la police municipale le jeudi 22 septembre 2016. Accompagné des différents maires d’arrondissement, le bourgmestre de la capitale économique est allé constater de visu les conditions de travail des policiers municipaux, les encourager et les féliciter pour le travail qu’ils abattent au quotidien.

Toucher du doigt les conditions de travail de la police municipale de Bobo-Dioulasso. C’est l’objectif de la visite du maire. Guidé par le commandant de la police municipale Seydou Coulibaly, le maire et sa suite ont passé au peigne fin tous les locaux de ce service. «Nous voulons d’une police municipale fonctionnelle et efficace. Je dois dire que la police municipale est notre fierté. L’autorité municipale ne sera ce qu’elle veut être s’il n’y a pas la police municipale», s’est-il adressé à ses hôtes qui du reste, n’ont pas manqué de lui exposer toutes les difficultés dont ils font face. Et c’est Seydou Coulibaly qui a été le porte-parole des policiers municipaux de Bobo.

L’insuffisance des équipements, la vétusté des locaux, l’aménagement des aires de stationnement dans la ville de Bobo-Dioulasso, l’amélioration des conditions de vie des agents sont entre autres les difficultés exposées aux visiteurs du jour qui estiment qu’elles sont non seulement pertinentes mais aussi légitimes.

Pour le maire, il faut agir et «vite». «Nous sommes conscients que la police municipale manque de moyens logistiques. Le cadre également est dépassé. Si nous voulons que notre police municipale soit efficace, il va falloir que nous nous donnions les moyens pour la mettre dans les bonnes dispositions afin qu’elle puisse accomplir au mieux sa mission», a-t-il indiqué. D’ailleurs, dit-il, c’est l’objectif de cette sortie qui consiste à constater les difficultés dans le but de travailler à les résoudre.

Déterminé à redynamiser la police municipale afin qu’elle puisse jouer son rôle, le maire s’est voulu pragmatique face aux difficultés égrenées par ses hôtes. Séance tenante, Bourahima Sanou a dévoilé les décisions et les dispositions déjà entreprises dans ce sens. D’abord, il décide d’augmenter la dotation en carburant de la police municipale pour lui permettre d’être permanemment sur le terrain pour la sensibilisation des populations et, au besoin, passer à la répression. Cette action s’inscrit selon lui, dans le cadre de la lutte contre l’incivisme surtout, routier. Aussi, des engagements ont été pris pour motiver les agents de terrain dans le but de leur permettre d’avoir à l’esprit de «travailler pour la commune».

D’un ton ferme, le maire s’est voulu soucieux du bien-être des populations sans pour autant occulter la place de cette police dans la cité. «La police municipale est là pour la sécurité et la tranquillité de tout le monde. Il faut donc la considérer mais surtout la respecter. D’ailleurs, l’autorité communale commence par la police municipale», a-t-il insisté.

Si un agent de la police municipale venait à être victime d’une agression physique ou verbale, prévient le maire, c’est toute la commune qui est agressée. Pour prévenir de telles éventualités (comme c’est le cas ailleurs), l’autorité communale entend rester ferme quant aux contrevenants. «Si cette visite n’était pas faite, il fallait la faire car elle a permit à l’autorité communale de toucher du doigt les réalités de sa police», s’est réjouit le commandant. Saluant l’initiative qui est «une première», les policiers municipaux attendent cependant, la concrétisation des engagements pris par les premiers responsables de la commune.

Cheick Omar Traoré

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